A Angoulême, des spectateurs s'évanouissent devant une scène de dopage
Lors de la projection de "La petite reine", du Québécois Alexis Durant-Brault, programmé en matinée, un premier spectateur a fait un malaise et a brièvement perdu connaissance, bientôt suivi d'un autre, puis d'un autre, un quart d'heure après le début du film.
La projection interrompue
Les malaises ont eu lieu après une scène où l'actrice s'injecte des produits dopants et manipule des poches de sang, ont précisé les secours et l'organisation du Festival.
La projection a du être interrompue, et les quelque 245 personnes évacuées par précaution, tandis que les pompiers prenaient en charge les victimes de malaise. Une dizaine d'autres spectateurs ont dit ne pas se sentir bien. Une seule personne toutefois, une femme de 30 ans, a été conduite à l'hôpital, les autres repartant par leurs propres moyens.
Les pompiers ont procédé dans la salle de projection aux vérifications d'usage : aération, éventuelle présence de monoxyde de carbone, sans résultat. Et même s'il faisait "un peu chaud" dans la salle, il semblerait que c'est bien la scène forte du film qui est à l'origine des premiers malaises vagaux, de l'aveu en tout cas de deux des spectateurs concernés.
Un phénomène de groupe ?
Une bonne partie des malaises, selon les mêmes sources, pourraient toutefois être liés à un "phénomène de groupe" bien connu des secouristes : des personnes se sentant mal ou incommodées à leur tour en voyant d'autres se sentir mal ou s'évanouir.
"La Petite Reine" est un drame sportif qui relate l'histoire d'une championne cycliste (jouée par Laurence Leboeuf) sacrifiant tout à sa réussite, et de sa disgrâce après dénonciation de son usage de produits dopants.
Le film avait déjà été projeté une première fois à Angoulême, vendredi après-midi, et n'avait donné lieu à aucun incident, a souligné le co-délégué du Festival Patrick Mardikian. Il le sera de nouveau mardi matin, le palmarès étant prévu dans la soirée.
Dix films en compétition à Angoulême
Selon un membre de l'organisation, tenu à une certaine réserve car "La petite reine" est en compétition, il s'agit d'"un beau film avec des moments très intenses, mais davantage dans le ressenti, pas nécessairement dans l'image. C'est fort dans l'intensité, l'émotion, mais on n'est pas du tout dans le 'gore'", selon lui.
Le film, qui est en compétition à Angoulême, a été reprogrammé mardi matin, le palmarès étant prévu dans la soirée.
La 7e édition du festival, qui affiche des oeuvres venues de Tunisie, du Canada, de Belgique, d'Afrique, s'est ouverte vendredi avec "Tu veux ou tu veux pas" de Tonie Marshall avec Sophie Marceau et Patrick Bruel. Dix films sont en compétition.
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