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39e Festival du court métrage de Clermont-Ferrand : la Colombie à l'honneur
La jeune garde du cinéma colombien et l'humour noir sont à l'honneur de la 39e édition du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, plus grande manifestation mondiale du genre, qui débute ce vendredi 3 février.
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Coup d'envoi, ce vendredi 3 février, du 39e Festival du court métrage de Clermont-Ferrand qui s'achève le 11 février.
163 court-métrages en compétition
Sur les 7.895 films reçus cette année, dont plus de 1.720 pour la France, 163 (représentant 55 pays) ont été sélectionnés et seront présentés dans trois compétitions : nationale, internationale et "labo".
C'est le cas, par exemple, du court-métrage de Frédéric Radepont "Le Sens des Choses".
C'est le cas, par exemple, du court-métrage de Frédéric Radepont "Le Sens des Choses".
Le jury de la compétition nationale sera composé du réalisateur et comédien Benoît Delépine qui a signé plusieurs longs-métrages ("Mammuth", "Le Grand Soir", "Saint-Amour") et du réalisateur et scénariste Sébastien Betbeder ("2 automnes 3 hivers", "Voyage au Groenland", dernier volet d'une trilogie autour de Pôle Nord commencée par "Inupiluk", qui avait obtenu le prix du public en 2014). Ils seront également accompagnés de la jeune réalisatrice Maud Alpi ("Gorge Coeur Ventre", auréolé du Prix Louis-Delluc du premier film en 2016), d'Olivier Babinet (auteur du remarqué docu-fiction "Swagger") et de l'actrice Laurie Lévêque ("La douleur").
Le cinéma court colombien à l'honneur
Une programmation intitulée "Promesses colombiennes" présentera 33 films produits en Colombie ces dix dernières années. "Il y a une effervescence, une émulation créatrice dans le cinéma colombien grâce notamment à la politique volontariste menée dans ce pays pour changer son image qui est en train de porter ses fruits. Dans ces films, les personnages sont souvent très attachants, marquants, inquiétants", estime Tim Redford, programmateur de la rétrospective, concoctée après avoir visionné près de 4.000 films.
"C'est une jeune génération promise à un bel avenir qui a des choses à raconter, autres que celles du narcotrafic et de la guérilla : les cicatrices de guerre, la violence sociale, la ruralité, l'adolescence et ses rites de passage...", détaille l'autre programmateur, Laurent Crouzeix. Preuve de la vitalité du genre en Colombie, les festivals "Bogoshorts" à Bogota et de Popayan, uniquement dédiés aux films courts, et ses réalisateurs déjà reconnus à l'étranger comme Oscar Ruis Navia, Ivan Gaona, William Vega ou Franco Lolli, membre du jury international cette année.
"C'est une jeune génération promise à un bel avenir qui a des choses à raconter, autres que celles du narcotrafic et de la guérilla : les cicatrices de guerre, la violence sociale, la ruralité, l'adolescence et ses rites de passage...", détaille l'autre programmateur, Laurent Crouzeix. Preuve de la vitalité du genre en Colombie, les festivals "Bogoshorts" à Bogota et de Popayan, uniquement dédiés aux films courts, et ses réalisateurs déjà reconnus à l'étranger comme Oscar Ruis Navia, Ivan Gaona, William Vega ou Franco Lolli, membre du jury international cette année.
La thématique "humour noir", l'Afrique, le Front populaire et le Ciné-piscine...
Une autre rétrospective tentera d'approcher les eaux insondables de l'humour noir et de narguer la mort, en 24 courts de 13 pays et d'époques différents.
Parmi les films les plus notables figurent le premier film français de Roman Polanski ("Le gros et le maigre", 1960), "Du crime considéré comme un des beaux-arts" (Grand Prix à Clermont en 1982, hommage au chef d'oeuvre du genre de Thomas de Quincey avec Michel Piccoli en commissaire décalé), "A sense of History" de Mike Leigh (primé en 1993), "Victor" de François Ozon (1994), ou "Travellinckx (1999) de Bouli Lanners autour de l'évasion de Marc Dutroux.
Parmi les films les plus notables figurent le premier film français de Roman Polanski ("Le gros et le maigre", 1960), "Du crime considéré comme un des beaux-arts" (Grand Prix à Clermont en 1982, hommage au chef d'oeuvre du genre de Thomas de Quincey avec Michel Piccoli en commissaire décalé), "A sense of History" de Mike Leigh (primé en 1993), "Victor" de François Ozon (1994), ou "Travellinckx (1999) de Bouli Lanners autour de l'évasion de Marc Dutroux.
Plusieurs programmes mettront aussi en lumière la diversité du cinéma africain lors des habituels rendez-vous "Regards d'Afrique" mais aussi coréen, avec une rétrospective de la Korean Academy of Fine Art. La section baptisée "Court d'histoire" sera elle consacrée au Front Populaire. Par ailleurs, une série de courts-métrages plongera le public dans le grand bain lors de trois séances au Ciné-piscine, dont une consacrée aux enfants, au cours desquelles des fauteuils gonflables seront proposés aux baigneurs-spectateurs.
Parallèlement au festival, Clermont-Ferrand accueillera aussi la 32e édition du marché du court métrage, qui s'agrandit cette année de 200 mètres carrés et accueillera pour la première fois des professionnels d'Égypte et d'Ukraine.
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