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"2001 l'Odyssée de l'espace": visitez la chambre de la scène finale à Washington
A l'occasion des 50 ans du film "2001 : l'Odyssée de l'espace", le musée de l'air et de l'espace de Washington DC propose une installation originale, à voir du 8 avril au 28 mai. Il s'agit d'une reproduction à l'identique de la célèbre chambre à coucher du chef d'oeuvre de Stanley Kubrick, dans laquelle les visiteurs sont invités à s'immerger.
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Une chambre bluffante de réalisme
Les visiteurs du National Air and Space Museum peuvent arpenter cette chambre à coucher de huit mètres sur 10, où le docteur David Bowman se voit vieillir à la fin du film, avant de renaitre.Recréée à l'identique, excepté le monolithe qui en est absent, l'oeuvre intitulée "The Barmecide Feast" est signée de l'artiste britannique Simon Birch. Bluffante de réalisme, l'installation impressionne par sa lumière agressive, comme elle avait été capturée sur pellicule par Kubrick.
"Pour Kubrick, il était important que la lumière ne vienne pas des projecteurs mais qu'elle soit intégrée dans la scène elle-même", indique le conservateur du musée Martin Collins pour expliquer l'intensité dégagée par cette chambre de style néo-classique.
Par petits groupes de six personnes, le public pourra "apprécier l'environnement physique autour des objets exposés", lit, chaises, tableaux et sculptures. Mais pas plus de deux minutes.
Pour se rafraîchir la mémoire, voici la scène finale de "2001 : l'Odyssée de l'espace" dans la fameuse chambre.
Pour se rafraîchir la mémoire, voici la scène finale de "2001 : l'Odyssée de l'espace" dans la fameuse chambre.
Hommage au demi-siècle d'un des chefs d'oeuvre du 7e art
L'installation est un moyen pour le musée de rendre hommage à l'oeuvre du visionnaire Kubrick, considérée comme l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Avant des succès comme "Star Wars" ou "Blade Runner", le réalisateur américain a révolutionné la science-fiction avec ce long métrage épique et métaphysique, co-écrit avec le Britannique Arthur C. Clarke.
Sorti en avril 1968 aux Etats-Unis, "2001: l'Odyssée de l'espace" a marqué son temps, en évoquant avec philosophie des sujets comme la conquête spatiale et l'évolution de l'espèce humaine.
Un an avant que l'Homme ne marche sur la Lune pour la première fois, "les gens étaient préoccupés par leur futur. C'était une époque, dans les années 60 où, aux Etats-Unis comme dans l'Union soviétique, les avancées scientifiques et technologiques étaient très spectaculaires", analyse Martin Collins. Mais ces progrès venaient avec leur lot de questionnements, notamment sur l'avenir de l'humanité, ajoute-t-il. Et d'une certaine manière "2001" y répondait.
Kubrick respectait la rigueur scientifique
L'une des particularités du film, qui lui vaut notamment d'être honoré par un musée aussi prestigieux que celui de l'air et de l'espace, est son respect de la rigueur scientifique.
A l'inverse de "Star Wars", par exemple, la réalité du silence dans l'espace est observée. Pendant des dizaines de minutes, les spectateurs sont ainsi plongés dans des scènes sans bruit et sans dialogue, donnant au film un rythme lent et envoûtant. "Les scènes dans l'espace s'inscrivent dans la connaissance scientifique du début des années 60", explique Martin Collins. "Kubrick et Clarke faisaient très attention à la précision", ajoute-t-il, en précisant avec un sourire: "Mais quand ils abordent l'avenir de l'humanité, on est plus dans la spéculation".
La chambre exposée au musée ne fait en effet pas vieillir les visiteurs, ni rajeunir ceux qui auraient vu ce film en salles à sa sortie.
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