Un manga sur Marie-Antoinette pour faire revenir les Japonais à Versailles

Reportage : Antoine Marguet et Anaëlle Blanchard 

Le Japon est certainement le pays hors de France où la figure de Marie-Antoinette est la plus populaire. Cet engouement remonte au début des années 70 lorsque Riyoko Ikeda a publié "La Rose de Versailles", un manga dont l'action se situe en France, avant et pendant la Révolution française. Marie-Antoinette y est l'une des héroïnes avec Lady Oscar et l'ouvrage a été adapté au théâtre puis en série télévisée. 

Chaque année, notre pays attire quelque 600 000 Japonais, mais depuis les attentats de 2015, la fréquentation des touristes asiatiques est en déclin. Aussi, le château de Versailles multiplie les initiatives pour les faire revenir. Ce nouveau manga en est l'illustration puisqu'il est une coproduction du château avec les éditions Glénat et l'éditeur japonais Kodansha. "Peu importe le moyen d'arriver au château de Versailles", assure Catherine Pégard, la présidente du célèbre monument, le tout, c'est d'y arriver."

L'auteure, Fuyumi Soryo, star japonaise du manga, s'est vue ouvrir les portes de la royale demeure pour se documenter et être la plus précise possible dans ses dessins. Architecture, décors, costumes... Tout a été validé par le conservateur général du patrimoine des musées de Versailles. 

L'ouvrage s'attarde sur la jeunesse de la reine, depuis son départ d'Autriche jusqu'à son mariage avec Louis XVI à l'âge de 14 ans et sa vie à Versailles, dont elle ne saisit pas toujours les codes. 

Dans un même ordre d'idées, le château de Versailles organise en ce moment à Tokyo, en partenariat avec Nippon Television, une grande exposition consacrée à Marie-Antoinette. À travers de nombreux chefs-d'œuvre des collections de Versailles, l'expo évoque la vie de cette figure mythique, de sa jeunesse à Vienne à sa fin tragique. Elle est présentée jusqu'au 26 février 2017 au Mori Arts Center Gallery de la capitale nippone. 

"Marie-Antoinette - La jeunesse d'une reine"
de Fuyumi Soryo
Editions Glénat (septembre 2016)
180 pages, 9,15 euros