Le dessinateur Zep dévoile une autre facette de sa personnalité en publiant chez Gallimard "Carnet intime". Vingt ans de croquis de voyages, aquarelles et confidences ... où l'on découvre un Zep philosophe et mystique, toujours humble. (Carnet intime de Zep Editions Gallimard - 208 pages 25 Euros)
Plusieurs sujets l'inspirent particulièrement, comme les arbres, où les portes. Choix qu'il explique ainsi : "Dessiner les arbres qui étaient là avant moi et le seront probablement après est comme entrevoir un dialogue avec un vieux sage ... Je dessine les arbres comme d'autres vont à la messe". Il y a aussi que "c'est beaucoup plus facile de faire poser un arbre qu'une personne".
Zep explique qu'il a commencé à dessiner pour conjurer son angoisse des voyages. "Je capturais un fragment du lieu où je me trouvais, une porte, une bouche d’égout, un réverbère... et cela le rendait familier, moins hostile". De ces "explorations en dessin", il nourrit aussi son travail d'auteur de bandes dessinées."Souvent le dessin s'apprend de manière empirique, référentielle aux auteurs que l'on lit. Sortir dessiner le vrai monde est bien plus enrichissant".
De Zep on découvre d'autres traits : loin de la ligne claire et simple qu'il pratique dans ses bd, le dessin est précis, détaillé, aquarellé ou pas. Loin aussi des facéties de son héros Titeuf, Zep dévoile un autre trait de son caractère, contemplatif."Dessiner d'observation est une forme de méditation. On fait silence, on aiguise son regard... Mais l'esprit peut s'envoler. Parfois on tutoie les anges, parfois pas."
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