Uderzo n'est pas victime d'un abus de faiblesse, contrairement à ce que soutenait sa fille
"Les juges d'instruction ont rendu mardi une ordonnance de non-lieu", a précisé le parquet. Pour les juges, il n'existe "pas de charges suffisantes contre quiconque d'avoir commis les faits d'abus de faiblesse" à l'encontre du dessinateur, décrit comme un homme "lucide", "pas en état de vulnérabilité" et qui "possède une pleine capacité à prendre des décisions".
Sylvie Uderzo, fille unique du dessinateur, avait déposé plainte en 2011, accusant certains membres de l'entourage de son père, aujourd'hui âgé de 86 ans, de profiter de son état de santé pour influer sur la gestion de son oeuvre et de sa fortune.
Albert Uderzo et son épouse Ada "souhaitent que cette décision mette un terme au harcèlement judiciaire et médiatique orchestré par leur fille et leur gendre Bernard de Choizy", ont-ils réagi dans un communiqué. Mais l'avocat de Sylvie Uderzo, Me Nicolas Huc-Morel, a déclaré à l'AFP que sa cliente allait "immédiatement faire appel" de l'ordonnance de non-lieu qu'elle considère comme "critiquable".
"Je n'ai jamais prétendu que mon père était sénile", avait dit la semaine dernière Sylvie Uderzo sur Europe 1. Mais, "quand on a un certain âge, on a le droit d'être manipulé et d'être manipulable par des hommes en costume-cravate", avait-elle estimé, assurant vouloir uniquement protéger ses parents "des corbeaux" qui gravitent autour de leur fortune.
Le feuilleton judiciaire autour du dessinateur du célèbre Gaulois n'en finit pas de rebondir. Albert Uderzo avait lui annoncé début décembre qu'il déposait plainte pour "violences psychologiques" contre sa fille et son gendre. Il les accuse de vouloir "mettre la main" sur la très rentable saga Astérix.
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