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Sang de Sein : nouvelle déclaration d’amour du dessinateur Nicoby à la Bretagne

Troisième opus consacré aux îles bretonnes pour le dessinateur Nicoby et son compère Patrick Weber. Après "Ouessantines" et "Belle-Ile en père", c’est "Sang de Sein" qui vient de paraître aux éditions Vents d’Ouest. Un polar qui a pour théâtre le mythique phare d’Ar-Men au large de l’Ile de Sein. Une ambiance très particulière sur laquelle revient l’artiste.
Article rédigé par Sophie Granel
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Sang de Sein, le dernier roman graphique de Weber et Nicoby a pour théâtre le célèbre phare d'Ar-Men.
 (France 3 / Culturebox)
Reportage : D. Borrelly / F. Ceroni / J. Ardito / S. Villatte
Nicoby (de son vrai nom Nicolas Bidet) est un Breton pur beurre mais un Breton terrien puisque c’est à Rennes qu’il est né en 1976. C’est pourtant sur l’océan qu’il a mis le cap ces dernières années avec une série de bandes dessinées consacrées aux îles bretonnes. Tout a commencé en 2010. L’artiste se voit proposer une résidence à l’île d’Ouessant dans un sémaphore. L’expérience lui inspire "Ouessant dans les choux" (2010 - ed. 6 pieds sous terre) et "Mon petit Ponant" (2018 - ed. Vide Cocagne), deux albums autobiographiques qui racontent son passage dans les îles du Ponant et les personnages qu’il y a rencontrés.

Des BD hommages à la Bretagne et à ses îles

"Ouessantines" (2013) et "Belle-Ile en Père" (2015), les deux romans graphiques co-écrits avec Patrick Weber et publiés chez Vents d’Ouest, sont eux de pures fictions qui révèlent à la fois l’âme et les paysages bretons. Des paysages qui jouent un rôle prépondérant dans "Sang de Sein" (paru en mai dernier toujours chez Vents d’Ouest) puisque l’action se déroule sur le phare d’Ar-Men au large de l’île de Sein. Contrairement à ses précédentes expériences insulaires, Nicoby n’a pas pu séjourner sur cet ilot de solitude en plein de l’océan. Pour reconstituer le plus fidèlement possible l’atmosphère très particulière du lieu, le dessinateur a donc mené l’enquête auprès des gens du coin et de l’un des anciens gardiens d’Ar-Men.
6 personnes hélitreuillées sur le phare d'Ar-Men, parmi elles : un meurtrier.
 (France 3 / Culturebox - capture d'écran)
Chacun des détails sur la configuration du phare et son fonctionnement sont vrais. Et pour traduire le sentiment d’isolement décrit par son ancien occupant, l’artiste a choisi le bambou et l’encre noire. Un côté sombre qui convient parfaitement à l’intrigue de la BD : un huis-clos sanglant dans l’enceinte du phare. Du frisson en perspective !

"Sang de Sein" de Weber et Nicoby aux éditions Vents d'Ouest - 136 pages, 18 euros 50.

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