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Port Nawak : la fin du monde rééditée de Prudhomme et Hautot

Après avoir survécu à la fin du monde, la lecture de la réédition de la bande dessinée "Port Nawak" est fortement recommandée. C'est l'occasion de se repayer une bonne tranche de ce catastrophisme guignolesque, à la sauce Prudhomme/Hautot.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Port Nawak, un extrait de la couverture
 (Editions Les rêveurs / David Prudhomme)
Port Nawak, extrait
 (Editions Les rêveurs / David Prudhomme)


Issicol est un drôle de petit homme terne, qui travaille au ministère de l'intérieur. Un jour, ses supérieurs lui confient une mission confidentielle, à mener aux confins du territoire.  En chemin, il ouvre le dossier : Il va devoir annoncer la fin du monde, et faire en sorte que la population prenne les choses le mieux possible, voire qu'elle considère ce fait nouveau comme une bonne chose... Patatras, les feuillets top-secrets se dispersent au vent. Il ne faut pas céder à la panique, récupérer les documents, faire croire à un scénario de sicence fiction, en attendant de pouvoir manipuler les habitants. Mais quand on se voit soi-même mourrir d'une collision de la terre avec une météorite, pas facile d'exécuter une telle mission... D'autant que la population de Port Nawak est passablement bizarre...

Une planche de l'album Port Nawak
 (Editions Les rêveurs / David Prudhomme)


La galerie de personnages présents dans ce roman graphique est drôlissime  : on croise  des prostituées désoeuvrées, des baba-cools haut perchés et des "natifs" un brin dégénérés. Un ensemble campé dans un village improbable surmonté d'un hôtel aussi géant que vide. Le dessin est simple et précis, le trait juste et original. Quand au scénério, il n'est pas seulement loufoque, il nous tient en haleine.

La couverture de Port Nawak
 (Editions Les rêveurs / David Prudhomme)

Voici une bien belle porte d'entrée pour l'univers de David Prudhomme, dessinateur émérite respecté par ses pairs comme par les lecteurs de bandes dessinées. Si vous voulez survoler l'étendue de son talent, n'hésitez pas à vous rendre sur son blog, ici.
Cette réédition a la particularité d'être sortie en quadrichromie, pour faire ressortir les nuances du dessin, et dans un nouveau format.

Port Nawak, éditions Les Rêveurs, par David Prudhomme et Jean-François Hautot, 22 euros

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