Paris 2024 : six bonnes raisons de lire "Astérix aux Jeux olympiques" spécialement réédité
À l'occasion des JO de Paris et des 65 ans d'Astérix, Hachette Livre propose de rééditer un album de référence, Astérix aux Jeux olympiques. Et voici six bonnes raisons pour s'y replonger.
1 Parce que cet album a vu le jour pour des Jeux olympiques en France
Astérix aux Jeux olympiques a été créé en 1968 par Albert Uderzo au dessin et René Goscinny au scénario. Cette année-là, outre un mois de mai agité, la France connaîtra sur son territoire les Jeux olympiques. Mais ceux d'hiver à Grenoble. Ils débuteront en février presque en même temps que la première prépublication de cette aventure d'Astérix dans le Journal Pilote.
2Parce qu'une réédition spéciale vient de paraître
Hachette, qui est devenue l'éditeur officiel des aventures d'Astérix, a eu donc l'opportune idée de rééditer juste avant les JO de Paris Astérix aux Jeux olympiques. Une édition spéciale (11 euros) avec une couverture différente et un bonus de 16 pages. Des anecdotes, des commentaires, des explications, des reproductions de planches et de scénarios complètent le récit.
Il existe aussi une version dite "de luxe" (42 euros) dans un format plus grand avec l'aventure complète en couleur ainsi que les planches dessinées et encrées, sans les couleurs, d'Uderzo.
3Parce que les auteurs sont alors dans une forme olympique
Astérix aux Jeux olympiques est le 12e album des aventures des irréductibles Gaulois. C'est déjà l'âge d'or, celui de la maturité. Bref, les deux auteurs sont au sommet de leur art. Leur talent est reconnu et Astérix fait exploser les ventes. Dès 1966, le tirage d'un album dépasse le million d'exemplaires.
René Goscinny se moque gentiment du touriste gaulois et de son indiscutable fair-play. Le scénariste s'en donne à cœur joie avec ses jeux de mots, du guide grec Mixomatos aux Spartiates qui arrivent pieds nus. Uderzo, dont le dessin a évolué au fil des albums, maîtrise alors complètement son trait. Il possède bien ses personnages, ses Gaulois qu'il envoie à Olympie en Grèce le temps de cet album.
4Parce que le récit aborde des problèmes toujours d'actualité
Intemporelle, la bande dessinée aborde des sujets sensibles comme la place des femmes, le troisième âge ou le dopage. Exit les Gauloises dans cette aventure, car les femmes, apprend-on dans ce récit, étaient exclues des Jeux à Olympie sur les stades comme dans les tribunes. Elles resteront donc au village sans "les braillards" comme l'exclame Bonemine, épouse du chef Abraracourcix.
La question du troisième âge est incarnée par Agecanonix, 93 ans, vétéran de la bataille de Gergovie. C'est dans cet album qu'il est nommé pour la première fois. Râleur et irascible, il n'est jamais insensible au charme féminin. Sa personnalité s'affirme lors de ce voyage en Grèce. Agecanonix deviendra un personnage secondaire récurrent dans les albums qui suivront.
Le dopage, c'est sur ce fléau du sport moderne que repose l'intrigue d'Astérix aux Jeux olympiques. Car nos athlètes ont la potion magique et le règlement interdit toute "substance qui donne des forces supplémentaires". Oui, mais alors, pour les Gaulois, comment gagner sans tricher ?
5Parce qu'il y a un film aussi
Astérix aux Jeux olympiques est le troisième film dans lequel des acteurs (célèbres) incarnent les personnages. Sur les écrans en 2008, il succède à Mission Cléopâtre, la remarquable adaptation réalisée par Alain Chabat. Astérix aux Jeux olympiques ne connaîtra pas le même destin. Le film se fera descendre par les critiques et connaîtra un succès mitigé auprès du public. Malgré un budget énorme de 78 millions d'euros et des stars dans presque toutes les scènes.
Gérard Depardieu joue Obélix, Clovis Cornillac, Astérix. On y voit aussi Jamel Debbouze, Franck Dubosc, Elie Semoun, Sim (Agecanonix), José Garcia et des champions comme Zidane, Jérôme Le Banner ou Michael Schumacher. Avec le recul, cette superproduction dont le scénario diffère de celui de la BD n'est pas si mauvaise que ça. Le duo Alain Delon en César et Benoit Poelvoorde en Brutus relève la sauce d'une adaptation qui peut se déguster agréablement en famille.
6Et parce que vous pouvez avoir une médaille d'or
La Monnaie de Paris propose pour l'occasion une médaille dorée sur laquelle Astérix, vainqueur, tient fièrement son rameau de laurier. Elle est issue d'une collection célébrant l'album et ses créateurs.
Le graphisme est finement réalisé, reproduisant avec fidélité le trait d'Uderzo. Il vous en coûtera 5,99 euros. Pour de l'or, du vrai, il faudra débourser beaucoup plus. Le prix des pièces pouvant aller jusqu'à 3 350 euros !
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