BD : le trafic des dédicaces
La dédicace étant gratuite, c'est tout bénéfice pour le petit malin. Philippe Xavier, le dessinateur de Croisade, en a été la victime : " C'était lors d'une dédicace au Virgin à Paris. Nous étions plusieurs auteurs, il y avait Delaby, Mirallès, Jérémy et Dufaux. Le soir même, nos dessins étaient en vente sur e-bay. En 5 heures, le revendeur s'est fait entre 800 et 1000 euros. Lors d'une dédicace, nous faisons don de notre personne alors si c'est pour se faire avoir, ça ne vaut vraiment pas le coup ".
Pour lutter contre "le trafic récurrent de dédicaces de bande dessinée", le Salon du livre de Paris a décidé cette année de changer les règles du jeu. Les organisateurs se sont fendus en janvier d'un communiqué annonçant des mesures draconiennes : "Aucun sac à dos contenant des bandes dessinées, chaise pliante ou tabouret ne seront tolérés dans l’enceinte du hall 1 de la Porte de Versailles. Ces sacs devront être impérativement laissés au vestiaire".
Le volontarisme affiché a dû se dissoudre en l'espace de deux mois puisque, après vérifications faites par nos soins, aucun contrôle n'est effectué à l'entrée. Comme au bon vieux temps, les lecteurs arrivent avec les tabourets et les sacs remplis de leurs BD préférées...
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