BD : 1ère rétrospective Art Spiegelman à Paris
Conçue pour le festival international de la BD d'Angoulême 2012, où elle a été inaugurée fin janvier, l'exposition présentera environ 400 pièces sélectionnées par Art Spiegelman lui-même, planches originales, esquisses, dessins préparatoires, fac-similés... Le public pourra notamment découvrir l'intégralité des planches de "Maus" en fac-similés, ainsi que des documents d'archives de la famille Spiegelman. Nombre de ces pièces originales sortiront pour la première fois du studio de l'auteur.
Les multiples facettes d'Art Spiegelmen
Cette première grande rétrospective est l'occasion d'aborder les multiples facettes du travail d'Art Spiegelman : la période underground des années 60-70 avec la revue Arcade et les histoires courtes réunies en 1977 dans "Breakdowns", son livre culte "Maus", son travail d'éditeur au sein de la revue RAW avec sa femme Françoise Mouly, sa vision du 11-Septembre ("A l'ombre des tours mortes", Casterman 2004), les années Bush et ses illustrations pour le New Yorker.
"Maus": la Shoah à travers l'histoire de ses parents
Né à Stockholm en 1948, arrivé aux Etats-Unis à l'âge de 3 ans, Art Spiegelman forge depuis le milieu des années 1960 une oeuvre essentielle et originale. Dans "Maus" (souris en allemand), l'un des premiers romans graphiques contemporains, la Shoah est représentée à travers l'histoire des parents de l'auteur, Anja et Vladek Spiegelman, déportés à Auschwitz en 1944. Les Juifs sont représentés en souris, les nazis en chats. Le récit est un va-et-vient permanent entre le passé européen et le présent américain. Le dialogue discontinu de Spiegelman avec son père, en perspective avec la Seconde guerre mondiale, rend l'horreur de l'Holocauste immédiatement perceptible. Ce roman graphique de près de 300 pages, réalisé entre 1978 et 1991, a été traduit dans une vingtaine de langues et publié en France à partir de 1987 par Flammarion, qui vient aussi d'éditer "MetaMaus", sorte de "making of" de "Maus"où l'auteur revisite son oeuvre culte et sa vie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.