Au festival d'Angoulême, la chasse aux dédicaces est un sport !
Emilien est parti de Montluçon a 23 heures. A 2 heures du matin, il campait devant la gande tente du festival, pour obtenir une dédicace de son auteur préféré, Didier Tarquin. Il a bien fait de ne pas se coucher, d'autres fans n'ont pas tardé, tout aussi motivés que lui.
A 9 heures du matin, une heure avant l'ouverture des portes du festival, il sont des centaines à patienter en file indienne. Beaucoup ont la panoplie complète, des BD à lire, un strapontin pliant. On attend dans le calme tandis que la file s'allonge encore. A l'ouverture des portes, on se croirait un jour de soldes monstres : les bédéphiles courrent dans le hall encore vide, pour atteindre au plus vite le stand de l'éditeur choisi. Chaque maison a a sa série de guichets, un par auteur.
Les plus mordus sont organisés. On les reconnait à leur sacs lourds, contenant plusieurs BD qu'ils espèrent voir illustrées. Les bagages servent aussi à marquer son territoire dans la file d'attente. Certains ont échoué la vieille, ils reviennent avec un ticket qui leur donne la priorité, d'autres remettent leur sort au destin : des éditeurs organisent carrément un tirage au sort...
Les dédicaces commencent enfin. Les illustrateurs Espé et Nicolas Otéro on sorti leurs crayons. Ils s'attèlent à la tâche : illustrer la première page, encore vierge, de leur album. Ca les amuse, de voir leur fans les considérer comme des rocks stars et "de vouloir voir la tête qu'ils ont à dix heures du matin". Ils reconnaissent les fidèles, présents à chaque salon. Et pas question de bâcler, et de bouder ces instants de labeur. "Si on y trouve pas du plaisir, on n'a qu'à rester chez nous". Chaque dessin prendra un quart d'heure, avec bien sur un petit mot aussi personnalisé que l'illustration.
Et voilà le Graal pour Léon !
Voyez le reportage réalisé sur ce thème par J. Deboeuf / C. Guinot / A. Grignard / M. Coudrin...
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