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Artoupan, auteur de BD érotique expose à Lyon

Artoupan, l’illustrateur lyonnais de bande dessinée érotique est l’auteur, avec Labrémure, de "Mahârâja", une histoire qui mêle espionnage et aventures coquines. Le dessinateur lyonnais expose ses œuvres dans sa ville en ce printemps 2013 sous le titre « Florale indécence ».
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Image tirée de la BD Mahârâja
 (Drugstore)

Benoît Girier a commencé par étudier la biologie, mais son goût pour le dessin a pris le dessus et ce Lyonnais, fils de médecins est devenu illustrateur de bande dessinée. C'est-à-dire co-auteur. Sous le nom d'Artoupan, il a publié aux éditions Drugstore avec Labrémure "Mahârâja". Cet album d’aventures aux confins de l’espionnage et du kamasoutra se révèle aussi une ode amoureuse à la région italienne du lac de Côme.

Reportage : J.Sauvadon, L.de Bretagne, C.Gramont

 Les folles années 70
La bande dessinée érotique n’a pas le vent en poupe, elle a eu son époque. La première en date à avoir quitté l’enfer des bibliothèques est la mondialement connue « Barbarella » de Jean-Claude Forest. Publiée en pleine révolution sexuelle, la bédé fait l’effet d’un détonateur dans le genre.
Mais c’est dans les années 70 que le genre trouve son heure de gloire. Barbe, Pichard, Cuvelier mais surtout des dessinateurs et auteurs italiens comme Guido Crepax, Liberatore ou Paolo Serpieri alimentent alors un genre qui frôle la pornographie en se gardant bien d’y sombrer.
Barbarella de Jean-Claude Forest
 (DR)
Paulette, par Pichard
 (Le Square)
 
Valentina, de Guido Crepax
 (Crepax-Futuropolis)
Cinéma par Barbe
 (1976 Glénat)
Sur le fil
Alliant souvent le libertinage à des genres spécifiques comme la science-fiction, la mythologie ou la fantasy, la bande dessinée érotique, en même temps que le cinéma a basculé ensuite dans la pornographie pour finir par se marginaliser complètement.
La couverture de l'album
 (Drugstore)
 
Renouveau ?
Tout comme un nouveau courant de BD érotique dessinée par les femmes, une bande dessinée comme "Mahârâja" donne un coup de jeune à ce genre. Il offre au regard des formes généreuses et des virilités à toute épreuve, tout en intéressant le lecteur à un scénario astucieux et ne manquant pas de détachement.
Et puis, ne le dîtes à personne, mais Benoît Girier signe également des bandes dessinées sans croupe ni turgescence, mais cette fois sous un pseudonyme qu'on aurait imaginé plus adapté au genre coquin : "Lematou", 

« Florale indécence »
23 rue Romarin, Lyon 1er

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