Après la "charge mentale", la dessinatrice Emma planche sur l'attente des femmes après le travail
La blogueuse Emma, auteure de la bande dessinée "Fallait demander" sur la "charge mentale", a publié les premières planches de son nouveau projet, "L'Attente".
Et si la blogueuse Emma levait un nouveau tabou dans les inégalités femmes-hommes au sein du couple ? L'auteure et dessinatrice, qui avait publié une bande-dessinée sur la "charge mentale" en mai, a publié les premiers dessins d'un nouveau projet, L'Attente, sur son blog, mardi 18 juillet.
Elle y raconte l'organisation des soirées pour un couple ayant des enfants. Des fins de journée où, régulièrement, les femmes s'occupent des enfants et des tâches domestiques... dans l'attente de leurs conjoints, encore au travail.
"Quitter [le travail] tôt, ça ne voulait pas dire travailler moins, raconte la dessinatrice sur son blog, dans ce premier volet. Une fois rentrée, on pouvait pas vraiment dire que j'allais me poser tranquille (...). Chaque soir consistait à ramper sur la dernière ligne droite de mon énergie disponible, pour tenir jusqu'à l'arrivée salvatrice de mon copain." Une arrivée qui "se faisait parfois douloureusement attendre", écrit l'auteure.
Le travail avant la famille
Emma part de son expérience personnelle pour évoquer la réalité de nombreuses femmes, chargées de s'occuper des enfants pendant que leurs conjoints ont du "boulot à finir", ou partent boire "un coup avec [leurs] collègues". Dans les premiers dessins de L'Attente, la blogueuse s'interroge. Pourquoi les hommes restent-ils plus longtemps au travail, alors que les femmes se sentent plus souvent obligées de partir plus tôt ?
"Dans tous les boulots que j'ai faits, j'ai vu beaucoup de pères s'octroyer des journées souples (...) et finir au bureau à 20 heures, pour 'terminer leur boulot', se souvient la dessinatrice. Le truc, c'est que notre société impose encore aux hommes et aux femmes, des échelles de valeurs bien distinctes", poursuit-elle. Pour les hommes, le travail vient en numéro 1, la famille en numéro 2. Et c'est le contraire pour les femmes.
Selon Emma, la société accepte "à peu près" que les mères quittent le travail plus tôt pour s'occuper de leurs enfants. "Même si cela implique que dans la foulée, on abandonne tout espoir d'évolution de carrière et de salaire", poursuit-elle. Mais pour les hommes, partir plus tôt du travail pour la famille "reste encore très mal vu". Après la charge mentale, parlera-t-on davantage de l'attente des femmes après le travail ?
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