Bande dessinée : "Adieu Birkenau", l'histoire de Ginette Kolinka

Ginette Kolinka est un trésor national. Où qu’elle aille, sa parole est accueillie avec émotion. Malgré ses 98 ans et ses jambes qui la trahissent, la rescapée des camps de la mort nazis témoigne inlassablement, avec gouaille et vivacité. De passage au mémorial de la Shoah de Drancy, une rencontre a été organisée avec des lycées à l'occasion de la sortie en librairie d’une bande dessinée qui lui est consacrée. "D'abord on vous met nu, ça a été terrible pour moi. Après on nous interroge, puis on nous tatoue et tout ça en l’espace de 2 ou 3 heures", raconte-t-elle aux élèves.

"Être des passeurs de son message"

Ce calvaire transposé en bande dessinée l’a d’abord un brin désarçonnée : "Quand j'ai appris qu'on allait faire une bande dessinée avec mon histoire, ça ne m'a pas plu. Car ça me rappelle ma jeunesse et les bandes-dessinées c'est comique, donc on ne va pas en faire sur histoire aussi tragique". Pour rendre accessible le destin hors-norme de Ginette Kolinka, Victor Mattet, coauteur de "Adieu Birkenau", a pris le parti d’alterner présent et passé en veillant toujours à respecter sa personnalité. "Ginette Kolinka est en mission pour témoigner et faire part de son message contre la haine, tous les jours, devant les scolaires. Nous on est un peu en mission pour elle, pour être des passeurs de son message", explique-t-il.