Versailles:"La guerre sans dentelles", regard croisé entre peinture d'histoire et photographie de guerre
D'un côté, les peintures qui relatent les épisodes les plus significatifs de l'histoire militaire française, de Tolbiac en 496 (victoire de Clovis sur les Alamans) à Wagram en 1809 (victoire de Napoléon 1er sur l'armée autrichienne). De l'autre, les photos, dont la plus ancienne date de 1863, avec la bataille de Gettysburg pendant la Sécession américaine. La plus récente a été prise en République Centrafricaine en mars 2007.
Premier constat, visuel : tout en étant de moindre dimension, ce sont les photos qui frappent le plus. Mais est-ce simplement parce que les événements font écho à des réalités qui nous sont familières (ce qui n'est pas le cas de Clovis !) ? Toujours est-il que face aux tableaux des grandes batailles, l'imagination prend souvent le dessus, emportée peut-être par le souffle épique qui s'en dégage. On oublie presque la dureté des combats, leur violence. Un détachement que ne permet pas la photo de guerre. Même si une certaine beauté s'en dégage parfois, on est face à un événement "brut", les choses sont prises sur le vif, avec toute la douleur et la dureté contenues dans cet instant. Les peintres de guerre devaient célébrer les victoires, les rendre belles, flamboyantes. Cette démarche serait-elle possible aujourd'hui ? A priori non, car on sait maintenant qu'aucune guerre n'est belle...ni pour les vainqueurs, ni pour les vaincus.
Pour aller plus loin :
Si vous souhaitez en savoir plus sur le photo journalisme, c'est par ici.
Pensez également à consulter le site actuphoto, consacré à l'actualité photographique.
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