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Un an après Kapoor, Eliasson prend (sagement) ses quartiers à Versailles

Alors que le Dirty Corner d’Anish Kapoor avait suscité l’année dernière des réactions vives, Versailles ouvre cet été ses portes au Danois Olafur Eliasson, qui ne devrait pas porter à contestation.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Sur les cinq œuvres installées dans le château, quatre jouent avec les miroirs et la lumière comme celle située au fond de la Galerie des glaces © Anne Chépeau / Radio France)

 Versailles ouvre aujourd'hui sa nouvelle exposition estivale, un an après la polémique créée par l’artiste contemporain Anish Kapoor et son œuvre Dirty Corner, rebaptisée le "vagin de la reine". Une œuvre vandalisée l’été dernier. Cette fois, c’est le Danois Olafur Eliasson, connu notamment pour avoir installé une cascade lumineuse sous le pont de Brooklyn à New York, qui a été choisi pour faire cohabiter l’art contemporain et les ors de Louis XIV. Un choix qui ne devrait pas prêter à contestation.

Cascade et cercle de brume

Seule œuvre visible depuis la terrasse du château, une cascade vertigineuse posée sur le grand canal. Les deux autres installations extérieures sont cachées dans deux bosquets : un cercle de brume dans l’un et dans l’autre un tapis de moraines, ces débris rocheux transportés par les glaciers. A l’intérieur du château réinvesti pour la première fois depuis plusieurs années, pas de homard ou de sculpture manga. 

  (versailles)

"Les œuvres à l’intérieur du château sont intégrées à l’architecture, elles en font presque partie. Vous pouvez voir des gens marcher alors qu’ils sont presque passés devant sans les voir puis s’arrêter, parce qu’il leur semble qu’il y a là quelque chose de différent qui ressemble à une œuvre d’art. J’aime cette idée d’amener les gens à être plus curieux. ", explique Olafur Eliasson

 

"Nous avons beaucoup de visiteurs l’été, et certaines choses ne sont pas possibles. Je crois qu’il l’a extrêmement bien compris"

Sur les cinq œuvres installées dans le château, quatre jouent avec les miroirs et la lumière comme celle située au fond de la Galerie des glaces ou The Curious museum, ce mur de miroirs installé derrière les fenêtres du salon d’Hercule, qui trouble le visiteur attentif. "Il voulait être à l’intérieur du Château et il l’a donc fait, en respectant le public qui vient à Versailles : nous avons beaucoup de visiteurs l’été, et certaines choses ne sont pas possibles. Je crois qu’il l’a extrêmement bien compri s", commente Catherine Pégard, la présidente du château de Versailles. 

Les pourfendeurs de l’art contemporain à Versailles peuvent ranger les armes. L'exposition Olafur Eliasson est présentée à Versailles jusqu'au 30 octobre.

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