Succès inattendu pour la vente aux enchères des souvenirs de Maurice Chevalier
Les enchérisseurs les plus modestes ont du se résoudre à repartir les mains vides. Les traces de la vie de Maurice Chevalier, précieusement conservés depuis 1972 par celle qui aurait été sa veuve s'ils avaient été mariés ont été vendus parfois dix fois plus cher que ne l'avaient envisagé les pronostiqueurs.
On aurait pu croire que la renommée du chanteur, d'un style pourtant très désuet aujourd'hui, se serait érodée au point de faire passer cette vente inaperçue. Il n'en était rien. Le crooner gouailleur, symbole du parisien élégant et charmeur, le Bing Crosby français dont l'accent de Ménilmontant s'entend même en anglais, bref "Momo", n'a pas complètement disparu des mémoires.
Reportage : M. Vial, A. Dupont, L. Haedrich, C. Prevel, C. Gilles-Pipraud
Dernière lueur ?
Et maintenant ? Maintenant que tous ces objets réunis au cours de toute une vie et précieusement protégés pendant quarante et un ans ont été dispersés, que restera-t-il de Maurice Chevalier ? Le chanteur né il y a 125 ans est inconnu d'au moins trois générations et ne fait plus vibrer que des nostalgiques. La vente à Drouot aura-t-elle été l'un la dernière occasion d'évoquer ce fantaisiste autrefois adulé des femmes ? On peut le craindre. Reste une chance à "Momo" de ne pas sombrer dans l'oubli : qu'un cinéaste s'intéresse à sa vie et en tourne une version forcément ponctuée de morceaux musicaux. Une vie qui a débuté dans le Ménilmontant populaire de la fin du XIXe siècle, a traversé deux guerres, avec quelques soucis et quelques mauvaises fréquentations lors de la seconde, pour s'éteindre en pleine période disco. Maurice Chevalier avait quatre-vingt quatre ans, il y a quarante et un ans !
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