"Spy Booth", oeuvre de Banksy dénonçant les écoutes, détruite en Angleterre
L'oeuvre, réalisée dans la ville qui héberge le GCHQ, le service de renseignements britannique chargé des écoutes, montrait trois agents du renseignement des années 50 en imperméables beiges, chapeaux et lunettes noires, dessinés sur un mur blanc contre lequel est fixée une cabine téléphonique. Les agents qui entourent la cabine brandissent des micros et deux d'entre eux portent des casques afin d'écouter les conversations téléphoniques.
Aucun reste de l'oeuvre
L'oeuvre a été détruite alors que la façade de la maison sur laquelle elle a été peinte - une habitation classée - subissait des travaux de réfection, a indiqué le conseil municipal de Cheltenham, sans donner davantage de détails sur les circonstances et l'ampleur des dégâts.La ville avait elle-même demandé au propriétaire de la maison de réaliser des travaux afin de consolider la façade sur laquelle le graffiti a été dessiné, et dont l'enduit menaçait de s'effriter, a-t-elle précisé. Des photos diffusées par la presse britannique montraient la façade de briques très largement détruite. Aucun reste de l'oeuvre, estimée par certains experts à 1 million de livres (1,15 million d'euros), n'était visible sur les clichés.
Banksy y dénonçait les écoutes à grande échelle
Ce graffiti, baptisé "Spy Booth", est présenté comme une allégorie de l'artiste visant à dénoncer les écoutes pratiquées à grande échelle par le gouvernement britannique. Il est apparu du jour au lendemain en avril 2014, et avait déjà été vandalisé peu après. L'artiste en avait ensuite revendiqué la paternité lors d'un échange de questions-réponses sur son site officiel.Banksy a acquis une renommée mondiale avec ses graffitis qui ont fleuri sur les murs londoniens au fil des ans. Certains ont été achetés par des célébrités comme l'actrice américaine Angelina Jolie, pour des milliers de livres. Edward Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie, est à l'origine des révélations sur l'ampleur de la surveillance organisée par la NSA américaine et le GCHQ britannique qui ont provoqué un scandale planétaire.
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