Space Invader perd son procès contre les arracheurs d'une de ses mosaïques
Les deux prévenus avaient été surpris le 28 avril 2013, munis d'une échelle et de divers outils, dans le IIIe arrondissement de Paris. Ils ont tous deux fait l'objet d'un rappel à la loi des chefs de dégradation de bien privé et vol.
Space invader, qui parsème la ville de mosaïques évoquant les jeux vidéo des années 70 et 80, dont "Space Invaders", n'entendait pas en rester là : il les a poursuivis devant le tribunal correctionnel de Paris pour contrefaçon, pour avoir arraché l'oeuvre référencée PAï696, leur demandant 18.000 euros de dommages et intérêts et la publication d'un communiqué judiciaire. Selon lui, ses oeuvres sont parfois arrachées pour être revendues, notamment sur internet.
Les prévenus voulaient "garder l'oeuvre pour eux"
Les juges ont relaxé les deux prévenus et débouté Space Invader. Pour eux, "la tentative d'appropriation dont se sont rendus coupables" les deux prévenus ne saurait répondre à la définition du délit de contrefaçon. "Et ce d'autant que ces derniers, qui ont opéré de manière non dissimulée, ont toujours indiqué qu'ils pensaient que ces mosaïques étaient apposées illégalement".Le tribunal a considéré qu'il "n'est nullement établi que les prévenus avaient une quelconque intention de diffuser cette oeuvre, l'affirmation selon laquelle ils avaient l'intention de "la revendre comme des tableaux de chevalet" n'étant étayée par aucun élément de la procédure, les deux prévenus ayant déclaré de manière constante qu'ils souhaitaient la garder pour eux".
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