La Biennale de Lyon investit les parkings souterrains
Déjà, à l'automne 2016, LPA (Lyon Parc Auto) avait joué les galeristes mécènes en partenariat avec le Musée d'art contemporain de Lyon avec "Wall Drawings Icônes Urbaines", dans un parc du centre ville.
Cette année, ce groupe, à la politique culturelle très affutée, intensifie sa collaboration avec le musée et la Biennale via le parcours "Wall Drawings #2 - Art dans la ville", décliné dans cinq de ses parkings.
Ainsi, dans celui proche de l'Hôtel de Ville, touristes et Lyonnais pourront admirer les peintures murales de Jet Martinez, né au Mexique et Californien d'adoption. Ses œuvres qui s'inspirent des grands muralistes mexicains et de l'art traditionnel de son pays d'origine ornent notamment les murs de San Francisco. "C'est la première fois que je travaille en France et... dans un parking ! Mais quand je peins dans la rue, il y a aussi des voitures et des gens qui passent", dit-il à l'AFP en mettant la touche finale aux filets dorés des grandes fleurs sur fond noir de sa composition. "Les +street artists+ veulent toujours des murs plus grands mais j'apprécie aussi de travailler dans un espace réduit."
Pour Louis Pelaez, directeur général de LPA, "la métropole lyonnaise accueille ainsi dans ses sous-sols un vaste musée souterrain. C'est unique". Dans le parking baptisé Fosse aux Ours, près du Rhône, le Français Benedetto Bufalino a transformé une limousine retournée en table de ping-pong, sur laquelle le public pourra jouer. "L'idée du parking me plaît beaucoup", relève l'artiste qui détourne les objets urbains avec humour et poésie.
À ses côtés, l'Américaine Maya Hayuk propose une fresque de 30 mètres de long aux figures géométriques colorées. Tout comme les déambulations florales de Laure Mary-Couégnias qui illuminent plusieurs étages d'un parc de l'hypercentre. À l'entrée d'un autre parking, à deux pas du Vieux Lyon, l'artiste franco-tunisien eL Seed mêle avec ses "caligraffiti", calligraphie arabe et graffiti, street art et tradition orientale dans une sculpture de 120 mètres de long en acier qui reflète la Saône. Quant au Français Zoer, il propose des trompe-l'oeil de portières, calandres et sièges de voiture à la Cité Internationale.
Tous ces artistes exposent aussi des œuvres, en surface, à la Biennale, qui se tient jusqu'au 7 janvier 2018.
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