Mona Lisa, Lara Croft... Les "Figures Fondatrices" en polystyrène de Wilga Lerat
Le plasticien Guy Wilga Lerat expose ses œuvres en polystyrène à l’Hôtel Rochegude d'Albi du 21 avril au 14 mai. Très colorées, grands formats et qui s’affranchissent des codes de la sculpture, ses œuvres interrogent les spectateurs sur la place de la culture dans notre identité européenne.
C’est l’histoire de sa vie qui l’a conduit à s’exprimer sur l’identité. Né pour "remplacer son frère aîné disparu" pendant la seconde guerre, Guy Wilga Lerat a dû se battre pour exister et pour trouver sa place. Obsédé par l’idée de laisser une trace, ce n’est que tardivement qu’il découvre sa vocation pour la sculpture.
Reportage : France 3 Midi-Pyrénées - C. Carriere / X. Marchand / E. Rauch
Guy Wilga Lerat s’oriente en premier lieu vers des études de mathématiques, avant de se destiner aux arts et à la photographie. C’est lorsque son fils de 11 ans lui demande de l’accompagner à un concours de peinture qu’il se découvre une vocation pour la création. Le plasticien expose son travail à l’Hôtel Rochegude, d'Albi (Tarn).
Anoblissement de la matière
Il conceptualise l’idée de la sculpture plate. En ne choisissant d’utiliser que la hauteur et la largeur, le plasticien brise et réinvente les codes de la sculpture. Outre la forme, c’est aussi la matière qui surprend, car c’est le polystyrène que Guy Wilga Lerat a choisi d’utiliser pour s’exprimer : "Le polystyrène est une matière sans noblesse certes, mais qui a un touché très agréable. C’est doux, c’est soyeux, ça ressemble un peu à du velours. Donc je suis tombé amoureux de cette matière et j’ai commencé à la sculpter. C’est une matière qui a une mémoire, donc si vous l’écrasez, il y a une trace." Une matière légère mais lourde de sens pour l’artiste qui, minutieusement, creuse les planches de polystyrène pour leur donner une dimension bien plus spirituelle.
Les "Figures Fondatrices"
Ses œuvres représentent les figures fondatrices de notre société européenne. Mona Lisa, le Discobole de Miro, Sainte Thérèse d’Avila mais aussi Lara Croft, James Bond ou Astérix… Autant d’icônes qui ont contribué à forger notre culture. A travers ses sculptures, l’artiste interroge sur la mémoire et l’identité, deux thématiques qui l’ont hanté longtemps. "Il a fallu que je me fabrique, et j’ai surtout eu cet énorme besoin de créer des choses, de laisser des traces tangibles de mon existence. Ça c’est moi qui l’ai fait, ce n’est pas mon frère", martelle l’artiste. Comprendre ce qui nous forme et ce qui fait ce que nous sommes aujourd’hui, c'est finalement le but de Guy Wilga Lerat.
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