Jean-Claude Joulian, sculpteur-conteur corse inspiré par les Amérindiens
Dessinateur, bédéiste, sculpteur et même conteur, Jean-Claude Joulian est un artiste aux mille facettes. Il donne vie à des personnages fantastiques, très inspirés de la culture amérindienne. Il est aujourd’hui en train d’illustrer un conte, "Les Voyages de Timoléon".
Depuis toujours, il dessine. Le dessin comme exutoire à un mal-être certain, c’est en 1990, après sa dernière année de lycée, que Jean-Claude Joulian décide de partir. "C’est une année de rupture. Je n’étais pas très bien malgré les apparences. J’ai décidé de ne pas continuer les études." Il part vivre deux mois dans la forêt amazonienne. Là-bas, il s’initie à la sculpture en découvrant le monde de l’imagination, si cher aux tribus dites primitives. "Pour beaucoup de peuples amérindiens, c’est un jardinier qui s’occupe de la forêt. […] Ce n’est pas une espèce de monde sauvage, violent, qui ferait peur, c’est autre chose. C’est un monde très organisé, contrairement à ce qu’on pourrait croire."
La nature, personnage omniprésent
Touché par le rapport à la nature qu’il découvre, il garde ces conceptions en tête et revient en France, où il vit reclus en ermite. Il décide de travailler le bois, son matériau préféré. Il crée alors une multitude de personnages et de créatures à qui il donne vie à travers des contes. Alors qu’il a pendant longtemps refusé de montrer son travail, il cherche aujourd’hui à le diffuser. "J’étais bien tout seul dans ma grotte, mais maintenant j’ai envie de voir ce qu’il se passe à l’air libre."
Dans "Les voyages de Timoléon", il raconte les aventures du roi Paludion dont la femme a été transformée en graine. Paludion s’aventure dans les îles de l’encre noire, à la recherche du plus grand des jardiniers. Dans cette histoire qu’il qualifie de "drolatique", l’artiste travaille son rapport à l’autre non plus seulement en tant que semblable, mais comme un esprit doté de fonctions précises. Un voyage dans l’imaginaire, où la nature tient le rôle principal.
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