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Salvador Dalí a été exhumé à Figueras pour une analyse d'ADN
La dépouille de l'artiste surréaliste espagnol Salvador Dalí a été exhumée jeudi soir, 28 ans après sa mort, pour déterminer s'il est bien le père d'une femme qui assure être le fruit d'une liaison du peintre.
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Reportage : V. Rouxel / P.M. Noublanche
Les "prélèvements d'échantillons biologiques des restes mortels de Salvador Dalí ont été réalisés", a précisé dans un communiqué, vers 23h50, la Cour d'appel de Catalogne (nord-est).
Deux heures et demie plus tôt la tombe avait été ouverte et les médecins légistes avaient commencé leur travail.
Fin juin, la justice a ordonné l'exhumation du peintre ultramédiatique et provocateur, mort à l'âge de 84 ans, à la demande de Pilar Abel, une cartomancienne de 61 ans. Elle assure que sa mère, une employée de maison, avait rencontré Dali chez des amis du peintre, à Cadaquès.
De leur brève liaison serait née Pilar, tenue au courant de ce secret dès son enfance et qui veut en avoir le coeur net.
Pour éviter que toute image soit prise, des tentures noires avaient été dressées autour de la crypte et les nombreux journalistes dépêchés pour couvrir l'événement ont été tenus à l'écart.
"C'est assez impressionnant, franchement, cela remue beaucoup de choses, du moins pour moi, à titre personnel, on pense aux funérailles, à l'enterrement, même si 28 ans se sont écoulés", a raconté ensuite aux journalistes la maire de Figueras, Marta Felip, qui a assisté à l'exhumation. Elle a précisé que l'état de la dépouille était "bon" de même que le cercueil, sans livrer de détails.
En début de soirée, des habitants de la ville s'étaient massés sur la toute petite place devant le musée, observant avec curiosité le ballet des experts judiciaires, avocats et autres autorités qui arrivaient pour assister à l'exhumation du peintre à la fine moustache noire, a constaté un journaliste de l'AFPTV.
La maire a précisé que le prélèvement avait porté sur des "dents et un os", comme demandé par la juge chargée du dossier. Le cadavre embaumé deDalí reposait dans un cercueil sous une lourde dalle de plus d'une tonne qu'il a fallu soulever.
Les échantillons prélevés seront transmis à l'Institut de toxicologie de Madrid pour être comparés à l'ADN de Pilar Abel, une femme brune aux grands yeux noirs. La Fondation Salvador Dalí, qui gère le musée, a demandé à ce qu'ils soient ensuite restitués.
"Je veux juste connaître la vérité, et c'est tout", avait confié mercredi soir Pilar Abel, qui est née et a grandi à Figueras, comme Dalí.
Si les tests prouvaient sa filiation, elle pourrait réclamer selon son avocat 25% de l'héritage de Dali, entièrement légué à l'Etat espagnol : au moment de sa mort, on évoquait des centaines d'oeuvres d'art, dont 250 signées par le peintre des horloges molles, mais aussi des propriétés en Catalogne. Son avocat à l'époque avait estimé sa valeur à 136 millions de dollars.
Dalí a vécu ses dernières années retiré dans son château de Pubol avec sa compagne Gala, morte en 1982, avec laquelle il n'a pas eu d'enfant.
"Dalí aimait sa femme, mais il l'aimait sans avoir de rapports, c'était un voyeur, je dirais. C'est pour cela que nous, les gens de Figueras, nous pensons que c'est très difficile qu'il ait pu avoir un enfant", avait déclaré à l'AFPTV une habitante de Figueras, Lidia, qui assure avoir connu l'artiste à l'âge de 13 ans.
Les "prélèvements d'échantillons biologiques des restes mortels de Salvador Dalí ont été réalisés", a précisé dans un communiqué, vers 23h50, la Cour d'appel de Catalogne (nord-est).
Deux heures et demie plus tôt la tombe avait été ouverte et les médecins légistes avaient commencé leur travail.
Fin juin, la justice a ordonné l'exhumation du peintre ultramédiatique et provocateur, mort à l'âge de 84 ans, à la demande de Pilar Abel, une cartomancienne de 61 ans. Elle assure que sa mère, une employée de maison, avait rencontré Dali chez des amis du peintre, à Cadaquès.
De leur brève liaison serait née Pilar, tenue au courant de ce secret dès son enfance et qui veut en avoir le coeur net.
A l'abri des regards et des photographes
L'opération s'est déroulée à l'abri des regards, dans le Théâtre-Musée Dalí de Figueras, ville où le peintre fantasque a été enterré, à quelque 140 km au nord de Barcelone.Pour éviter que toute image soit prise, des tentures noires avaient été dressées autour de la crypte et les nombreux journalistes dépêchés pour couvrir l'événement ont été tenus à l'écart.
"C'est assez impressionnant, franchement, cela remue beaucoup de choses, du moins pour moi, à titre personnel, on pense aux funérailles, à l'enterrement, même si 28 ans se sont écoulés", a raconté ensuite aux journalistes la maire de Figueras, Marta Felip, qui a assisté à l'exhumation. Elle a précisé que l'état de la dépouille était "bon" de même que le cercueil, sans livrer de détails.
En début de soirée, des habitants de la ville s'étaient massés sur la toute petite place devant le musée, observant avec curiosité le ballet des experts judiciaires, avocats et autres autorités qui arrivaient pour assister à l'exhumation du peintre à la fine moustache noire, a constaté un journaliste de l'AFPTV.
Une journée à la mesure de Dalí
Chacun y allait de son commentaire, pour ou contre. "Je vis cette journée avec émotion, cela me rappelle le jour de sa mort (...) aujourd'hui Dalí est ravi, c'est une journée à la mesure de sa personne", déclarait avec excitation à l'AFP Marià Lorca, qui était le maire de Figueras quand Dali est mort.La maire a précisé que le prélèvement avait porté sur des "dents et un os", comme demandé par la juge chargée du dossier. Le cadavre embaumé deDalí reposait dans un cercueil sous une lourde dalle de plus d'une tonne qu'il a fallu soulever.
Les échantillons prélevés seront transmis à l'Institut de toxicologie de Madrid pour être comparés à l'ADN de Pilar Abel, une femme brune aux grands yeux noirs. La Fondation Salvador Dalí, qui gère le musée, a demandé à ce qu'ils soient ensuite restitués.
Les résultats attendus dans quelques semaines
Les analyses prendront quelques semaines et les preuves seront présentées lors du procès prévu le 18 septembre, selon Enrique Blanquez, l'avocat commis d'office de la plaignante."Je veux juste connaître la vérité, et c'est tout", avait confié mercredi soir Pilar Abel, qui est née et a grandi à Figueras, comme Dalí.
Si les tests prouvaient sa filiation, elle pourrait réclamer selon son avocat 25% de l'héritage de Dali, entièrement légué à l'Etat espagnol : au moment de sa mort, on évoquait des centaines d'oeuvres d'art, dont 250 signées par le peintre des horloges molles, mais aussi des propriétés en Catalogne. Son avocat à l'époque avait estimé sa valeur à 136 millions de dollars.
Dalí a vécu ses dernières années retiré dans son château de Pubol avec sa compagne Gala, morte en 1982, avec laquelle il n'a pas eu d'enfant.
"Dalí aimait sa femme, mais il l'aimait sans avoir de rapports, c'était un voyeur, je dirais. C'est pour cela que nous, les gens de Figueras, nous pensons que c'est très difficile qu'il ait pu avoir un enfant", avait déclaré à l'AFPTV une habitante de Figueras, Lidia, qui assure avoir connu l'artiste à l'âge de 13 ans.
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