Rétrospective Philippe Pasqua : l'artiste qui interpelle la mort par les vanités
Philippe Pasqua est, selon les spécialistes, la deuxième signature la plus chère de l'art contemporain français. Aucune rétrospective de son oeuvre n'avait pourtant encore été organisée. Celle que propose le domaine départemental de Chamarande, à environ 45 km de Paris, permet de se faire une idée globale de sa démarche artistique. Savoir que l'artiste travaille dans une certaine "jubiliation" n'empêche pas de se sentir parfois mal à l'aise face à ses oeuvres.
Reportage : France 3 Paris Île-de-France P. Sorgues / G. Bezou / S. Fouquet / L. Comiot
D'immenses visages peints qui évoquent tout sauf la paix et la félicité, des animaux morts transfigurés par la matière, bronze ou inox, des crânes martyrisés post mortem, il est difficile pour le visiteur non préparé de s'imaginer le bonheur de créer.
Entre rêve et cauchemar
Il serait vain de nier une certaine fascination pour cette oeuvre aux confins du rêve et du cauchemar. La mort et la souffrance ont toujours suscité des oeuvres dans lesquelles il est salutaire de laisser dissoudre ses propres angoisses. L'esthétique de la démarche de Philippe Pasqua y ajoute une pointe de jouissance morbide pas du tout désagréable.
L'exposition prend toute sa dimension dans le site où elle est organisée et mise en valeur. Le choc entre ces oeuvres et le chateau du 17e siècle qui les accueille ainsi que le parc à l'anglaise et l'orangerie, accentue l'effet qu'elles opèrent sur le public.
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