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Préservons à l'avenir le budget de la culture, plaident des députés socialistes
Quelques jours après une étude très intéressante sur le poids économique de la culture, supérieur au luxe et à l'automobile, voici que plusieurs députés socialistes ont plaidé pour que le budget de la Culture soit à l'avenir "sanctuarisé". En attendant la baisse de 2% dans le budget 2014 a été entérinée mercredi.
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"La baisse du budget de la Culture représente une goutte d'eau dans l'océan des déficits hérités de l'ancienne majorité et son prolongement sur plusieurs années serait un non-sens économique", a plaidé le rapporteur sur ce budget Pierre Alain-Muet (PS).
"Ce secteur est confronté par essence à des coûts croissants, de sorte qu'on ne peut le préserver qu'au moyen d'un financement public non seulement important mais aussi en augmentation", a-t-il ajouté. "Les gains de productivité du travail y sont quasiment inexistants: la représentation du +Médecin malgré lui+ ou l'interprétation de +La Flûte enchantée+ nécessitent à peu près la même quantité de travail qu'à l'époque de Molière ou Mozart", a-t-il illustré.
Tout en jugeant "naturel" que ce ministère participe lui aussi à "l'effort national de réduction des dépenses", le président de la commission des Affaires culturelles, Patrick Bloche (PS), a appelé le gouvernement "à faire désormais extrêmement attention à ne pas déstabiliser la mise en oeuvre de politiques essentielles pour gagner quelques millions supplémentaires".
Un budget en baisse de 2%
Ce budget de la Culture, en repli de 2% avec des économies principalement sur les grands établissements culturels, a été approuvé par les groupes de la majorité alors que Front de gauche et opposition ont voté contre. "Nous devrions nous satisfaire que vous taillez à la hache plutôt qu'à la tronçonneuse", a ironisé l'UMP Michel Herbillon.
Aurélie Filippetti défent sa politique
Cette baisse du budget "est tout le contraire d'un coup de rabot", a plaidé la ministre Aurélie Filippetti, qui a affirmé avoir "préservé l'ensemble des secteurs de la création - le spectacle vivant, les arts plastiques, l'édition littéraire, la musique". Plusieurs mesures fiscales dans le budget 2014 soutiennent la culture, comme la baisse à 5,5% de la TVA sur les places de cinéma ou un taux réduit de TVA sur les importations d'oeuvres d'art.
"Pour le seul passage de la TVA à taux réduit sur les places de cinéma, l'évaluation de la perte de recettes pour le budget de l'Etat par rapport à une taxation au taux intermédiaire de 10% est de 50 millions d'euros", a reconnu Patrick Bloche.
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