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Première exposition du Musée palestinien de Bir Zeit inauguré en 2016, consacrée à Jérusalem

Mai 2016 : le musée dédié à la mémoire et à la culture palestiniennes, à Bir Zeit, en Cisjordanie occupée, était enfin inauguré après de longues années d'attente et de construction. Mais vide. Samedi 26 août, le Musée palestinien a inauguré sa première exposition intitulée "Jérusalem vit", présentant des oeuvres très engagées qui évoquent l'occupation israélienne de Jérusalem-Est.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Le "Musée palestinien" de Bir Zeit de l'extérieur ici en 2016
 (ABBAS MOMANI / AFP)

Musée palestinien, dans la ville universitaire de Bir Zeit près de Ramallah, où siègent les institutions politiques palestiniennes en Cisjordanie occupée : l'exposition est intitulée "Jérusalem vit". Inaugurée samedi 26, elle est ouverte au public à partir du dimanche 27 août.

Déclencher une discussion autour de la "résistance culturelle"

A l'extérieur, dans le jardin, un escalier vert semble atteindre le ciel mais prend racine dans une cage, sans doute en référence au confinement imposé aux Palestiniens par l'occupant israélien. A l'intérieur, dans l'une des salles du musée, le visiteur se retrouve encerclé par des colonies israéliennes, dont les photographies panoramiques s'étalent sur les quatre murs.
Installation dans l'exposition "Jérusalem vit" au Musée palestinien de Bir Zeit.
 (ABBAS MOMANI / AFP)
Pour la conservatrice du musée, Rim Fadda, l'exposition a pour objectif de déclencher une discussion autour de la "résistance culturelle" aux politiques d'Israël, qui occupe Jérusalem-Est depuis 1967. L'Etat hébreu a depuis annexé la partie palestinienne de la ville mais cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. 
Exposition "Jérusalem vit" au Musée palestinien de Bir Zeit : réplique de la mosquée Al-Aqsa (sur l'Esplanade des Mosquées) la plus grande de Jérusalem.
 (ABBAS MOMANI / AFP)

La Cisjordanie et la bande de Gaza ont été occupées au cours de la même année mais n'ont pas été annexées et leurs habitants ont besoin d'un permis spécial difficile à obtenir pour se rendre à Jérusalem. Rim Fadda affirme avoir été empêchée de se rendre à Jérusalem au cours des dernières années faute de permis. 
Dans l'exposition "Jérusalem vit" du Musée palestinien le 26 août.
 (ABBAS MOMANI / AFP)

"Le but de cette exposition était de nous permettre de penser de façon créative la manière de résister à l'hégémonie de l'occupation israélienne (...), mais aussi de montrer Jérusalem aux Palestiniens qui ne peuvent pas s'y rendre", a-t-elle indiqué à l'AFP.

Un Musée qui veut s'adresser au plus grand nombre

L'exposition est gratuite et sera ouverte au public jusqu'à décembre 2017. Les organisateurs souhaitent faire profiter du musée à un maximum de jeunes Palestiniens, même si ceux qui habitent à Gaza - sous blocus israélien - ou qui sont réfugiés dans des pays voisins ne pourront pas s'y rendre. Rim Fadda espère que cette exposition pourra voyager dans des pays où se trouve une importante communauté palestinienne.

Le musée, un bâtiment de verre et de pierre blanche, a coûté 28 millions de dollars et 20 ans de préparation et de travaux. Il est censé devenir le réceptacle d'une mémoire nationale soumise selon les Palestiniens aux tentatives israéliennes de la nier. Ses architectes irlandais et chinois se sont employés à le fondre dans le décor des collines palestiniennes, et à lui donner une ambition écologique. Il avait été inauguré en mai 2016 par le président palestinien Mahmoud Abbad avec des salles vides.

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