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Pour dénoncer la censure, l'artiste Deborah de Robertis se dénude une nouvelle fois dans un musée

L'artiste s'est cette fois-ci installée au sein des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à l'occasion d'une exposition du photographe Andres Serrano. "Ma performance, ce n'est pas me mettre nue", expliquait-elle il y a quelques mois à francetv info.

Article rédigé par franceinfo
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Dans une vidéo diffusée sur son compte Vimeo le 17 août 2016, l'artiste Deborah de Robertis apparaît au sein des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. (DEBORAH DE ROBERTIS / VIMEO)

Quelles sont les "limites de la censure" ? C'est la question posée par les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Jusqu'au dimanche 21 août, les visiteurs peuvent y découvrir quatre oeuvres du photographe Andres Serrano "jugées scandaleuses et vandalisées lors de précédentes expositions". L'occasion rêvée pour l'artiste "pudique" Deborah de Robertis de s'exhiber une nouvelle fois dans un musée, comme l'ont remarqué des médias belges.

>> Déborah de Robertis, l'artiste "pudique" qui s'exhibe nue dans les musées

Dans une vidéo publiée mercredi 17 août sur son compte Vimeo, la Luxembourgeoise apparaît assise devant l'entrée de l'exhibition, grimée en nonne, les jambes écartées et la robe relevée jusqu'à la taille. "Il y a une dame qui montre tout à tout le monde, interpelle une femme, visiblement gardienne du musée. Elle est nue. (...) S'il vous plaît, [arrêtez] ou j'appelle la police."

Une réflexion sur "le regard porté sur la nudité féminine"

Deborah de Robertis n'en est pas à son coup d'essai. Elle est notamment connue pour avoir exposé son sexe devant L'Origine du Monde, de Gustave Courbet, au Musée d'Orsay, à Paris. "Ma performance, ce n'est pas me mettre nue, expliquait l'artiste en janvier à francetv info. Ce qui m'intéresse, c'est d'inverser le point de vue. C'est comment la représentation de la loi, les rapports de force sont bousculés par la nudité."

"La vidéo issue de cette performance n'a rien de scandaleux, peut-on lire sur son compte Vimeo. C'est avec légèreté et humour que je révèle les mécanismes de censure liés au regard porté sur la nudité féminine dans nos sociétés occidentales et présentes directement et indirectement dans nos institutions artistiques."

A la fin de la séquence, l'artiste adresse ses "remerciements aux gardiens pour avoir jouer leur rôle". Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ont également publié la vidéo sur leur compte Facebook, avec ce commentaire : "Parfois, des choses étranges se produisent..."

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