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Visa pour l'image expose la mythique tour David de Caracas
C'est sans aucun doute le plus haut bidonville du monde. La tour David s'élève sur 45 étages. Un gigantesque squelette de béton qui accueille près de 3000 personnes. Jorge Silva a voulu rendre compte de cette réalité "exceptionnelle". L'exposition se tient jusqu'au 14 septembre 2014 à l'Eglise des Dominicains à Perpignan. Un formidable témoignage sur un lieu unique.
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En plein centre de Caracas s'élève ce gratte-ciel avec vue époustouflante sur la chaîne de l'Avila et ses grands balcons pour les barbecues du week-end. Pourtant ce n'est ni un hôtel cinq étoiles, ni un immeuble huppé, c'est un bidonville, et probablement le plus haut du monde. Surnommé "la tour de David", ce gratte-ciel devait à l'origine abriter un centre financier ultramoderne mais, le projet fut abandonné... pour des raisons financières. Il deviendra un abri pour des milliers de vénézuéliens. Un squat vertical où environ 3000 personnes ont élu domicile et où la vie s’organise.
Reportage : J-M. Escaffre / N. Chatail / A. Vaillant
Ce squat vertical, constitué de trois tours de 45, 20 et 10 étages, avait été conçu en 1990 et devait devenir le centre financier de la capitale, mais la mort de son créateur, le banquier Brillembourg en 1993, suivie de la crise du secteur financier vénézuélien ont stoppé le chantier qui n'a jamais repris. En 2007, des familles ont commencé à prendre possession de l'immeuble, en transformant en logements les bureaux de 25 m2 jouissant d'une vue imprenable sur la ville.
Une femme à l’œuvre dans l’atelier de couture qu’elle a organisé chez elle. © Jorge Silva / Reuters
Les opérations d'évacuation ont commencé à l'été 2014, le 22 juillet, sous surveillance policière et militaire, plusieurs dizaines de personnes ont quitté l'édifice dans le calme avec leurs affaires pour monter dans des véhicules officiels à destination de leurs nouveaux logements, ont relaté des journalistes de l'AFP. Sur un total de 1.156 familles représentant environ 3.000 personnes, 77 "ont commencé à être transférées volontairement" vers des logements sociaux édifiés par le gouvernement, a indiqué à la presse le ministre pour la Transformation révolutionnaire de Caracas, Ernesto Villegas.
La fin d'une époque
Dans la Tour de David, les occupants pratiquaient l'autogestion. Sa réputation de centre du crime, lui a conféré une célébrité internationale, allant jusqu'à figurer dans des séries télévisées, comme l'américaine Homeland. Mais pour une partie des Vénézuéliens, elle continuera à symboliser la tolérance du pouvoir "chaviste" pour le non-respect de la propriété privée.
Retrouvez le programme de Visa pour l'image ici
Reportage : J-M. Escaffre / N. Chatail / A. Vaillant
La naissance d'un squat
Ce squat vertical, constitué de trois tours de 45, 20 et 10 étages, avait été conçu en 1990 et devait devenir le centre financier de la capitale, mais la mort de son créateur, le banquier Brillembourg en 1993, suivie de la crise du secteur financier vénézuélien ont stoppé le chantier qui n'a jamais repris. En 2007, des familles ont commencé à prendre possession de l'immeuble, en transformant en logements les bureaux de 25 m2 jouissant d'une vue imprenable sur la ville.
Une femme à l’œuvre dans l’atelier de couture qu’elle a organisé chez elle. © Jorge Silva / Reuters
L'évacuation de la tour
Les opérations d'évacuation ont commencé à l'été 2014, le 22 juillet, sous surveillance policière et militaire, plusieurs dizaines de personnes ont quitté l'édifice dans le calme avec leurs affaires pour monter dans des véhicules officiels à destination de leurs nouveaux logements, ont relaté des journalistes de l'AFP. Sur un total de 1.156 familles représentant environ 3.000 personnes, 77 "ont commencé à être transférées volontairement" vers des logements sociaux édifiés par le gouvernement, a indiqué à la presse le ministre pour la Transformation révolutionnaire de Caracas, Ernesto Villegas.
La fin d'une époque
Dans la Tour de David, les occupants pratiquaient l'autogestion. Sa réputation de centre du crime, lui a conféré une célébrité internationale, allant jusqu'à figurer dans des séries télévisées, comme l'américaine Homeland. Mais pour une partie des Vénézuéliens, elle continuera à symboliser la tolérance du pouvoir "chaviste" pour le non-respect de la propriété privée.
Retrouvez le programme de Visa pour l'image ici
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