Urban Climbing : Siirvgve, la mort à 18 ans d'un photographe urbain de l'extrême
Maxime Sirugue est la dernière victime en date de l'Urban Climbing. Cette discipline consiste à escalader en toute illégalité les bâtiments et les monuments, sans sécurité et souvent au péril de sa vie. A Lyon, Maxime Sirugue, alias @Siirvgve, était sans doute le plus connu. Ses photos prises dans les situations les plus dangereuses, mais aussi sur des lieux en déshérance, portait la marque d'un véritable regard artistique.
Reportage : Paul Satis / E. Patricio / C. Boutain
Son travail, car d'un point de vue photographique c'en était vraiment un, permettait de découvrir la capitale des Gaules sous des angles encore inconnus : du haut de la tour des télécommunications de Fourvière, d'une grue en pleine ville ou encore depuis le faîte de l'Hôtel-Dieu qu'il avait au préalable gravi à mains nues. Au moment de son décès, il avait publié quatre-vingt cinq photos sur son compte Instagram qui comptait de plus en plus d'abonnés.
Avant Maxime Sirugue, d'autres pratiquants de l'Urban Climbing ou Urbex (pour Urban Exploration) ont perdu la vie en pratiquant cette discipline interdite. Florian Terrasson est mort en juin à Dreux. Le soir de la Saint-Sylvestre, Nye Frankie Newman, un Britannique de 17 ans était mort à Paris alors qu'il pratiquait une discipline du même genre : le "parkour" qui consiste notamment à se tenir sur des trains ou des métros en marche. Maxime Sirugue associait à l'exploit une démarche artistique. La question se pose : une photo, même magnifique, vaut-elle de risquer sa vie ?
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