Les clichés argentiques de Guillaume Lejeas cuisinier photographe
Un Rolleiflex et ses bobines de six images, un Leica et ses rouleaux de trente-six photos, il n'est pas question pour Guillaume Lejeas de mitrailler en espérant que l'une des nombreuses prises sera bonne. Quand on travaille la photo argentique, le prix de la pellicule oblige à prendre son temps et à ne pas faire confiance au hasard. Des critères économiques qui forcent à une plus grande concentration et imposent une obligation de résultat.
Le jeune photographe n'est pas professionnel, mais ses images sont déjà dignes d'un grand de la discipline. Quand il délaisse ses boîtiers, il est un cuisinier reconnu, oeuvrant dans une équipe niçoise elle aussi renommée. C'est d'ailleurs en photographiant son patron qu'il a commencé à trouver intérêt à sa nouvelle activité. Et ça tombe bien, car le travail de la photographie argentique a quelque chose à voir avec la cuisine. Comme aux fourneaux, développer les films demande une grande précision dans les dosages, les températures et la gestion du temps. Tirer les épreuves papier est aussi une activité proche de la confection des bons plats. Ajouter un peu de lumière là, chauffer un peu le papier ici, goûter avec le regard...
Reportage : H. Maman / B. Loth / A. Vejux
En avril, Guillaume Lejeas exposera à Sophia Antipolis, et à Paris en fin d'année. Les images publiées en illustration de cet article on été montrées à Nice, à la galerie Uni-vers-photo dans le cadre d'une exposition intitulée "Existences abîmées".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.