Le reporter Laurent Van der Stockt et l'horreur à Mossoul en guerre
Les photos que Laurent Van der Stockt a rapportées d'Irak et que l'on peut regarder à Bastia sont terribles. Terribles et belles. Elles posent ainsi la question centrale qui anime la photographie de guerre : peut-on, a-t-on le droit de fabriquer du beau avec l'horreur ? La question n'est pas nouvelle et elle dépasse le cadre du reportage. Elle était déjà au coeur du principal reproche fait à Francis F. Coppola en 1979 lors de la sortie d"Apocalypse Now", son chef d'oeuvre qui portait alors sur le conflit vietnamien.
Reportage : France 3 Corse F. Bernardi / C. Lemeur / D. Gavat
Le 9 septembre dernier, le reporter a reçu le Visa d'Or à Perpignan, à l'occasion du festival "Visa pour l'Image". Dans le cas des photos de guerre, le prix ne vient pas récompenser une quelconque beauté de la violence mais plutôt la puissance d'un témoignage et sa rareté. On le sait cependant, la puissance d'une image passe par sa composition autant que par le choix du moment qu'elle a saisi. Sans parler de beauté, on peut alors évoquer une esthétique de la guerre. Terme qui n'en exclut ni le caractère morbide ni l'horreur intrinsèque. C'est cette force là, l'esthétique au profit de l'émotion, qui habite les photos irakiennes de Laurent Van der Stockt que l'ion peut découvrir jusqu'au 27 octobre 2017 au Centre Culturel Una Volta de Bastia.
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