Le quotidien des migrants au cœur du festival photo "Sept Off" de Nice
Ils sont Erythréens et Soudanais, et tentent de survivre à Vintimille, dernière ville italienne avant la frontière française. Une frontière qui leur a été fermée en 2015. Depuis, ils attendent là un hypothétique passage vers la France, dans des conditions difficiles.
Les deux photographes, Theresa Maffeis et Guy Ouillon, ont voulu témoigner de ces conditions pour attirer, encore et encore, l’attention du public sur le sort de ces réfugiés qui ont fui leur pays en guerre, et sur leurs tentatives, parfois au péril de leur vie, pour franchir cette frontière.
C’est aussi un hommage à tous ceux, Italiens comme Français, qui des deux côtés de la frontière, tentent de leur apporter leur soutien depuis le début de la crise migratoire, bravant les autorités.
Reportage : A. Masseglia / L. Baron / K. Schmid
"Europe, ouvre-toi !"
C’est le titre de l’exposition présentée au 109 à Nice, les anciens abattoirs de la ville. Les clichés de Teresa Maffeis et Guy Ouillon s’affichent en grand sur les murs. Militants associatifs de longue date, luttant contre les pratiques de discrimination et d’exclusion, les deux photographes sont présents à Vintimille quasi-quotidiennement depuis deux ans. Ils ont déjà réalisé la trilogie documentaire "Les naufragés de la révolution tunisienne", sur la crise migratoire de 2011, diffusée dans plusieurs festivals en France et en Tunisie.Pour sa 19e édition qui se déroule jusqu'au 14 octobre, le Sept Off, anciennement "Septembre de la photo", a sélectionné vingt photographes qui exposent leur travail dans huit lieux à Nice et à Vence. Pour cette semaine inaugurale, plussieurs évènements sont programmés en marge du festival, avec des expositions collectives, des projections, des concerts et des rencontres avec les photographes.
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