La catastrophe du 5 novembre 2018 rue d'Aubagne à Marseille, ce n'est pas la faute à "pas de chance". Les huit morts retrouvés dans les décombres des deux immeubles vétustes qui se sont effondrés ce jour-là n'ont pas été victimes du destin. C'est en résumé l'histoire que raconte l'exposition La dent creuse, proposée dans la Salle des Rotatives du quotidien la Marseillaise jusqu'au 21 décembre. Exposition "La dent creuse" Exposition "La dent creuse" - () Contre la vétusté, contre la précaritéUne dent creuse, en termes d'urbanisme, c'est un trou dans une continuité d'immeubles. Et rue d'Aubagne, cette dent creuse rappelle qu'il y a un an, la vie s'est arrêtée pour huit personnes, locataires ou visiteurs à cause d'une politique urbanistique municipale au minimum laxiste et de propriétaires plus prompts à exiger des loyers qu'à assurer la sécurité de leurs locataires. L'exposition est composée de photographies et d'éléments sonores recueillis dans les manifestations qui ont suivi la catastrophe. Celles directement liées à l'évènement et puis les autres aussi. Notamment celles des Gilets jaunes contre la précarité que les organisatrices de l'exposition, la photographe Agnès Mellon et la journaliste Chrystèle Bazin, estiment liée à la colère des victimes de la vétusté des immeubles. L'affiche de l'exposition "La dent creuse" (DR) La dent creusejusqu'au 21 décembre 2019jeudis et vendredis de 17 à 21h, samedi de 14 à 18hsalle des Rotatives du journal la Marseillaise15 -17 cours d’Estienne d’Orves 13001 Marseille