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Fécamp : des photos inédites de ses habitants ressurgissent après plus de 50 ans

Elles dormaient dans des boîtes depuis plus de cinquante ans. Une partie de ces 15.000 photos inédites de la vie quotidienne du port normand forme une exposition intitulée "Ceux qui partent, ceux qui restent", consacrée aux pêcheurs des années 50 et 60. On peut la visiter à l'Hôtel de ville de Fécamp et à la Maison du Patrimoine jusqu'au 6 mars 2016.
Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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L'une des photos de l'exposition fécampoise (détail)
 (Fonds Yon - Bergoin)

Parce que certains se reconnaissent ou mettent des noms sur des visages, ce n'est pas encore de l'Histoire. Mais, depuis que ces clichés ont été pris, le temps a suffisamment passé à Fécamp pour que la mémoire, parfois, fasse défaut.

Les 15.000 photos proviennent  du fonds Yon et ont été prises par le photographe Pierre Bergoin. Elles ont été rachetées par la mairie de ce port de pêche normand. Aujourd'hui, elles se situent dans cet exact entre-deux, presque plus Mémoire, pas encore Histoire. Les visages, les vêtements, les poses, le noir et blanc et même certaines couleurs. Bref, l'ambiance générale en atteste : aucune d'entre elles ne pourrait avoir été prise aujourd'hui. Et pourtant, pour les plus anciens, pour ceux qui ont vécu la période, elle ne sont pas démodées.

Reportage : B. Drouet / JL Drouin / J. Ledoyen

Terre-Neuve

Anciens pêcheurs retraités, épouses, veuves, enfants de pêcheurs fécampois... tous ont vécu, dans un lointain présent effacé, ces scènes désormais arrêtées, fixées sur une pellicule argentique et du papier baryté. Tant que le souvenir est vivant, l'Histoire attend. Et cette exposition autour des pêcheurs des années 1950-1960, ne manque pas de guide. Il suffit d'y laisser traîner une oreille curieuse pour entendre des commentaires spontanés, ceux des visiteurs émus, revivant un peu de leur propre vie. Mais bien sûr, les souvenirs ne sont pas tous heureux et à travers ces images, celles des départs en mer pour plusieurs mois, flotte aussi l'ombre du malheur. Celle de la crainte de ne jamais voir rentrer ceux qui sont partis, pour Terre-Neuve ou pour ailleurs.  

Cette exposition s’inscrit dans l'évocation du bicentenaire de la rétrocession de l’archipel Saint-Pierre et Miquelon à la France.



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