Cet article date de plus de cinq ans.
Edouard Elias raconte ses guerres aux Rencontres photographiques d'Orthez
En quelques années, il est devenu l’un des reporters de guerre les plus respectés de France voire du monde. A moins de trente ans, Edouard Elias a déjà photographié les conflits les plus chauds du moment : Syrie, Irak, Ukraine… Une expérience qu’il a partagée avec le public des Rencontres photographiques d’Orthez où il expose une série de photos prises sur l’Aquarius en 2016.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : O. Lopez / C. Pipard / O. Pallas
Sur la photo, un combattant syrien tient une mitrailleuse, prêt à tirer sur les troupes de Bachar Al Assad. Le cliché est pris à hauteur d’homme. Edouard Elias s’en amuse : "J’aurais bien aimé la prendre de plus haut mais bon…" Face au public des Rencontres photographiques d’Orthez, le photoreporter ne termine pas sa phrase. Le danger, il connaît. Ces dernières années, il a écumé les théâtres de guerre. Ukraine, Centrafrique, Irak et surtout, la Syrie où il est enlevé en juin 2013. Il n’a alors que 22 ans. Sa captivité dure 11 mois. Une expérience qui, de son propre aveu l’a fait grandir : "Je pense que j'ai dû acquérir une certaine forme de maturité sur pas mal de choses, notamment sur la gestion du stress, sur l'analyse du comportement de certaines personnes aussi, parce que j'avais largement le temps de le faire en détention".
Une maturité qui a donné à son travail une profondeur peu commune. Après avoir assisté aux combats, Edouard Elias décide d’en photographier les conséquences. En mars 2016, il embarque sur l’Aquarius, bateau humanitaire affrété par l’association SOS Méditerranée pour secourir les migrants naufragés en mer. Le photographe assiste à des moments déchirants entre désespoir d’avoir tout perdu et soulagement d’être enfin sauvés. "Les photographier a été une étape assez difficile pour moi", se souvient le reporter, "mais ce que je trouvais intéressant, c'est qu'ils étaient libérés de certaines choses, comme moi j'avais pu être libéré à une époque". Une expérience humaine extraordinaire à découvrir lors d'une exposition à découvrir jusqu’au 12 avril à la mairie d’Orthez.
Sur la photo, un combattant syrien tient une mitrailleuse, prêt à tirer sur les troupes de Bachar Al Assad. Le cliché est pris à hauteur d’homme. Edouard Elias s’en amuse : "J’aurais bien aimé la prendre de plus haut mais bon…" Face au public des Rencontres photographiques d’Orthez, le photoreporter ne termine pas sa phrase. Le danger, il connaît. Ces dernières années, il a écumé les théâtres de guerre. Ukraine, Centrafrique, Irak et surtout, la Syrie où il est enlevé en juin 2013. Il n’a alors que 22 ans. Sa captivité dure 11 mois. Une expérience qui, de son propre aveu l’a fait grandir : "Je pense que j'ai dû acquérir une certaine forme de maturité sur pas mal de choses, notamment sur la gestion du stress, sur l'analyse du comportement de certaines personnes aussi, parce que j'avais largement le temps de le faire en détention".
Une maturité qui a donné à son travail une profondeur peu commune. Après avoir assisté aux combats, Edouard Elias décide d’en photographier les conséquences. En mars 2016, il embarque sur l’Aquarius, bateau humanitaire affrété par l’association SOS Méditerranée pour secourir les migrants naufragés en mer. Le photographe assiste à des moments déchirants entre désespoir d’avoir tout perdu et soulagement d’être enfin sauvés. "Les photographier a été une étape assez difficile pour moi", se souvient le reporter, "mais ce que je trouvais intéressant, c'est qu'ils étaient libérés de certaines choses, comme moi j'avais pu être libéré à une époque". Une expérience humaine extraordinaire à découvrir lors d'une exposition à découvrir jusqu’au 12 avril à la mairie d’Orthez.
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