Performance de Nick Cave au Louvre pour J. M. G. Le Clézio
Eclectisme
Nick Cave, artiste né en Australie, pluridisciplinaire - rocker, plasticien, performeur, écrivain, scénariste, poète, voire acteur - n’est pas le seul à participer à cette soirée exceptionnelle qui boucle l’invitation faite à J.M.G. Le Clézio autour de sa doctrine "les musées sont des mondes". L’invitation faite au Prix Nobel de littérature 2008 est la septième proposée par le Louvre, après les cartes blanches offertes à Patrice Chéraud, Umberto Eco ou Pierre Boulez.
Le Clézio, pour lequel il n’y a pas de hiérarchie dans l’art, a fait voisiner des nattes du Vanatu, des tableaux haïtiens, une tête rituelle du Nigéria, des tableaux révolutionnaires du XVIIIe siècle, ou des ex-voto mexicains, qui reflètent l’éclectisme de l’écrivain dont l’univers littéraire privilégie l’Afrique, le Vanatu, le Mexique, et Haïti.
Cabinet des curiosités
Ce brassage, où se mêlent tant l’art ethnologique, que la musique, les expériences sonores, la peinture, le cinéma, où la déclamation poétique, participe d’un cabinet des curiosités idéalisé par l’auteur d’"Ourania" et mis à la portée du visiteur, comme au croisement de la pluralité des mondes et de l’univers intérieur.
Quatre parcours ont été élaborés pour cette nuit au Louvre du 10 décembre, "Rumeurs du Louvre/rumeurs du monde" qui clôt l’invitation faite à Le Clézio. Mais cette fin de partie est toute symbolique, puisque le visiteur aura accès aux installations imaginées par l’écrivain à partir des collections du Louvre - mais pas seulement, comme celles du quai Branly - jusqu’au 6 février.
Les spectacles de cette soirée exceptionnelle sont proposés sous forme de déambulations dans le musée, la performance de Nick Cave étant présentée dans le Parcours 2. Elle s’articule autour de performeurs vêtus de costumes colorés, chatoyants et sonores qui ne sont pas sans rappeler les costumes chamaniques, donc en continuité avec la passion de l’écrivain pour l’art ethnique qui transmet le spirituel dans l’incarné.
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