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Vermeer, maître de la lumière hollandaise, en escale à Rome

Surnommé le "maître de la lumière hollandaise", Johannes Vermeer (1632-1675) fait l'objet à partir de jeudi d'une exposition à Rome, où huit de ses toiles côtoient une cinquantaine de tableaux signés de d'autres grands artistes du Siècle d'Or.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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La fille au chapeau rouge (détail), Johannes Vermeer (1665/1667) est l'un des huit tableaux exposés à Rome
 (National Gallery of Art, Washington)

En tout et pour tout, Vermeer, mort à seulement 43 ans, ne peignit que 50 tableaux (pas plus de deux ou trois par an), et il n'en reste aujourd'hui que 37, une rareté qui les rend d'autant plus précieux. Les deux dernières grandes expositions consacrées à Vermeer avaient été organisées au Prado de Madrid en 2003 et au Metropolitan de Tokyo en 2008.

Près d'un quart des tableaux du maître exposés à Rome

Cette fois-ci, les visiteurs pourront découvrir "La ruelle", "Jeune femme  au verre de vin", "Sainte Praxède", "La fille au chapeau rouge", "La joueuse de  luth", "Une jeune femme assise au virginal", "Une dame debout au virginal", et  enfin "Allégorie de la foi". Une occasion d'examiner de près le travail délicat du "maître de la lumière hollandaise", connu pour son talent extraordinaire à restituer les lueurs délicates des Pays-Bas dans des peintures dominées par le bleu et le jaune.

Une dame debout au virginal, Johannes Vermeer (1670,1673)
 (The National Gallery, London)
L'ensemble des tableaux exposés à Rome est assuré à hauteur de 650 millions d'euros

Un paradoxe pour ce père de onze enfants qui connut des difficultés financières durant toute sa vie. Pour illustrer l'oeuvre de cet artiste aujourd'hui considéré comme un égal de son contemporain Rembrandt, les Ecuries du Quirinal, cadre des grandes expositions de la capitale italienne, a bénéficié aux prêts exceptionnels de grands musées du monde entier. Ont contribué notamment les National Gallery de Washington et Londres, le musée Thyssen-Bornemisza de Madrid, le Rijksmuseum d'Amsterdam et le Metropolitan de New York. Outre Vermeer, sont représentés la plupart de ses grands contemporains comme Pieter de Hooch, Gerard ter Borch et Gabriel Metsu.

Femme lisant, Gabriel Metsu (1664/1666)
 (National Gallery of Ireland, Dublino)
Ses tableaux, pour la plupart de petit format, étaient destinés non à l'Eglise, l'Etat ou l'aristocratie, mais à la clientèle bourgeoise de Delft, une petite ville enrichie grâce au commerce de la bière et du tissu où il passa  toute sa vie. Les scènes représentées, tirées de la vie quotidienne, restituent une atmosphère paisible, comme cette joueuse de luth distraite qui tend son visage  curieux vers la lumière diaphane de la fenêtre.

La joueuse de  luth, Johannes Vermeer (1662/1663)
 (The Metropolitan Museum of Art, New York)

La fenêtre, omniprésente dans son oeuvre comme source de cette lumière diffuse si particulière, semble concentrer toute la maestria du peintre, méticuleux et soucieux du moindre détail, du petit chien assis aux pieds de sa maîtresse jusqu'aux plis des vêtements aux couleurs chatoyantes. Converti au catholicisme lors de son mariage en 1653, Vermeer s'est aussi essayé à la peinture religieuse, comme en témoigne une "Sainte Praxède" en  somptueuse robe rouge très italianisante.

La femme au chapeau rouge, Johannes Vermeer (1665/1667)
 (National Gallery of Art, Washington)
Mais c'est sans doute dans la banalité touchante des petites gens anonymes de "La ruelle" ou la tonalité quasi-impressionniste de "La fille au chapeau rouge" que le talent de Vermeer s'est le mieux exprimé.

Vermeer, le siècle d'or de l'art hollandais
Du 27 septembre au 20  janvier
 

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