Rétrospective Edward Hopper à Lausanne
Edward Hopper occupe depuis toujours une place particulière dans l'art moderne. Quarante-cinq ans après sa mort, ses tableaux à l'atmosphère unique, immédiatement identifiable, continuent de fasciner. Cet ancien étudiant de la New-York School of Art qui séjourna à Paris de 1906 à 1910, choisit, dès ses débuts, de s'orienter vers une figuration totalement assumée. Un choix qui allait à contre-courant de son époque. Jusqu'au milieu du 20ème siècle, les mouvements cubistes et abstraits dominaient en effet la scène artistique. L'exposition ne révèle pas tous les secrets d'Edward Hopper, mais permet de mieux comprendre d'où venaient ses influences : Vermeer, Monet, Manet, Degas, Caillebotte mais aussi Proust, Verlaine, John Ford, Jean-Luc Godard, et le cinéma en général. Il travaillait d'ailleurs un peu comme un cinéaste, mettant en scène Jo, son épouse, avant de fixer l'image qui lui convenait le mieux. "C'est moi que je cherche" répondit un jour Edward Hopper à un journaliste qui l'interrogeait sur l'angoisse et la solitude émanant de ses toiles. Ce qui est sûr, et qui explique peut-être une part de son succès, c'est que face à ses toiles, chacun a l'impression de retrouver une part de lui-même.
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