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Renoir ne fait pas recette à New York

La vente d’objets et d’œuvres de Pierre-Auguste Renoir à New York n’a pas eu le succès escompté, n’atteignant au total même pas la moitié des estimations. Si les lettres du peintre impressionniste se sont bien vendues, certains plâtres et documents personnels n’ont pas trouvé preneur.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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Une photo de Renoir vendue aux enchères à New York (septembre 2013)
 (LM Otero / AP / SIPA)

Les lettres de Renoir à sa femme Aline ont toutes été vendues, les plus disputées étant celles où il parlait de son art. Les prix sont montés jusqu’à 12.500 dollars. Une demi-douzaine de lettres à son fils Jean Renoir ont presque toutes dépassé les estimations, la plus chère partant pour 7000 dollars.
 
Une lettre de Monet à Renoir, écrite de Giverny en 1914, a atteint 20.000 dollars, nettement au-dessus des estimations, une autre de Manet à Renoir 
16.250 dollars.
 
Et la petite toile "Les Bécasses", la dernière peinte par Renoir, achevée quelques heures avant sa mort le 3 décembre 1919 à 78 ans, a été adjugée 125.000 dollars.
 
Les acheteurs ont boudé les plâtres
Mais la plupart des plâtres, dont "Le buste de Mme Renoir ", "Maternité",
"Buste de la maternité", n'ont pas trouvé preneur, les autres partant bien en dessous des estimations.
 
La "Vénus victorieuse" de Renoir  et de son assistant de l'époque, le sculpteur français Richard Guino, qui était la pièce phare de la soirée, a notamment été adjugée pour la moitié de son estimation basse, à 445.000 dollars.
 
Certains lots à l'intérêt relatif (factures de ses obsèques, acte de mariage, courriers officiels) n'ont pas non plus trouvé preneur.
 
1,28 million au total alors que la maison de ventes attendait 3 millions
Parmi les effets personnels du peintre, ses lunettes sont parties à 6.250 dollars, son pince-nez à 5.000, son écharpe de soie rouge à pois est partie en dessous de son estimation, à 3.750 dollars.
 
Cette vente exceptionnelle était organisée à deux pas de Central Park, par la maison Heritage, qui en espérait 3 millions de dollars. La vente a totalisé 1,28 million.
 
L'ensemble de cette collection appartenait à l'un des petits-fils de Renoir, Paul, installé aux États-Unis, qui l'avait vendue en un seul lot avant sa mort en 2005. Elle avait été achetée à l'époque par une galerie de l’Arizona, Rima Fine Arts, qui la remettait en vente en lots séparés.
 
En France, Jacques Renoir, l'arrière-petit-fils du peintre impressionniste, avait dénoncé ce "nouveau dépècement de l'intimité de Renoir par la mise en vente publique de nombreux souvenirs de famille qui comprennent (...) des objets intimes, lettres personnelles, photographies, y compris de Renoir  sur son lit de mort".
 
Dans une lettre ouverte à la ministre française de la Culture Aurélie Filippetti, ainsi qu'au musée d'Orsay à Paris et au musée Renoir  de Cagnes-sur-Mer, dans le sud de la France, il avait exprimé l'espoir que ces deux institutions achètent certains des lots.
 
La vente avait suscité un énorme intérêt, selon Brian Roughton, directeur des beaux-arts chez Heritage. "De nombreux musées sont venus voir la collection, pour la plupart
français", avait-il expliqué avant la vente, précisant qu'il s'agissait "des plus importants" : "Renoir  est une figure tellement sacrée, tellement importante pour l'art impressionniste et l'art en général."

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