"Les Enfants terribles" exposent à Bayonne
Leurs oeuvres sont rarement exposées en Europe, pourtant leur univers nous semble familier. Les douze artistes regroupés sous la bannière des "Enfants terribles" mélangent les images issues de la publicité, des cartoons, du skate et de la musique alternative. Au fil de l'exposition, on découvre une galerie de personnages colorés et ambigus comme cette fillette alanguie dans un piano, ainsi qu'un bestiaire loufoque et pop comme ce king kong déguisé en lapin géant. Ces oeuvres bien souvent percutantes remettent en cause les académismes.
Le "lowbrow", forme exigeante et populaire d'art contemporain
Le père du "lowbrow" qui littéralement signifie "front bas" est incontestablement l'irrévencieux Robert Williams. Ce peintre californien a théorisé sa pratique dans un livre publié en 1979 : "The Lowbrow Art of Robert Williams". Un groupe s'est alors formé autour de lui avec entre autres, Robert Crumb qui a influencé Charlie Hebdo et le professeur Choron. Ses représentants cultivent la ligne pure et le crayonné noir et blanc.
La maîtrise picturale est plus élevée du côté du "pop surréalisme", second courant présenté dans le cadre des "Enfants terribles". Ses maîtres incontestés sont Mark Ryden, Ray Caesar et Todd Schorr qui pour sa part, a recours aux mêmes codes que le "lowbrow" mais avec une peinture très classique.
Le "pop surréalisme" de Todd Schorr
Cet artiste new-yorkais combine son amour pour le dessin animé et les affiches psychédéliques avec les techniques des grands maîtres. Il se fait connaître en signant les pochettes d'albumes d'AC/DC, des affiches de films de George Lucas et Francis Ford Coppola, ou encore des couvertures pour Time magazine.
Autre oeuvre d'un "enfant terrible" à acquérir une très forte notoriété : la couverture du premier album des Guns'N'Roses, "Appetite for destruction" créée en 1987 par Robert Williams. Des millions de fans du groupe de hard rock découvrent le travail du peintre. L'imagerie "lowbrow" et "pop surréaliste" se démocratise ensuite en s'affichant notamment sur les vêtements de sports de glisse et en influençant l'univers du tatouage. De jeunes artistes français s'inscrivent aujourd'hui dans ces deux courants comme Odö et Nicolas Thomas.
Présentation de l'exposition lors de la Biennale d'art contemporain de Lyon :
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