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"Les Enfants terribles" exposent à Bayonne

Après une première escale à Lyon lors de la Biennale d'Art contemporain en 2011, "Les Enfants terribles" s'installent au Carré de Bayonne jusqu'au 16 septembre 2012. L'exposition est dédiée à deux courants artistiques nés à la fin des années 70 aux Etats-Unis : le "low brow" et le "pop surréalisme". Ses représentants majeurs comme Robert Williams, Robert Crumb et Caia Koopman puisent leur inspiration dans les imageries populaires comme la bande dessinée, la culture surf et les médias.
Article rédigé par franceinfo - Stéphanie Lafourcatère
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
"Impromptu", Ray Caesar (2011)
 (Spacejunk)

Leurs oeuvres sont rarement exposées en Europe, pourtant leur univers nous semble familier. Les douze artistes regroupés sous la bannière des "Enfants terribles" mélangent les images issues de la publicité, des cartoons, du skate et de la musique alternative. Au fil de l'exposition, on découvre une galerie de personnages colorés et ambigus comme cette fillette alanguie dans un piano, ainsi qu'un bestiaire loufoque et pop comme ce king kong déguisé en lapin géant. Ces oeuvres bien souvent percutantes remettent en cause les académismes.

Le "lowbrow", forme exigeante et populaire d'art contemporain

Le père du "lowbrow" qui littéralement signifie "front bas" est incontestablement l'irrévencieux Robert Williams. Ce peintre californien a théorisé sa pratique dans un livre publié en 1979 : "The Lowbrow Art of Robert Williams". Un groupe s'est alors formé autour de lui avec entre autres, Robert Crumb qui a influencé Charlie Hebdo et le professeur Choron. Ses représentants cultivent la ligne pure et le crayonné noir et blanc.

"Oscar Wilde in Leadville", Robert Williams (1990)
 (Spacejunk)

La maîtrise picturale est plus élevée du côté du "pop surréalisme", second courant présenté dans le cadre des "Enfants terribles". Ses maîtres incontestés sont Mark Ryden, Ray Caesar et Todd Schorr qui pour sa part, a recours aux mêmes codes que le "lowbrow" mais avec une peinture très classique.

Le "pop surréalisme" de Todd Schorr

Cet artiste new-yorkais combine son amour pour le dessin animé et les affiches psychédéliques avec les techniques des grands maîtres. Il se fait connaître en signant les pochettes d'albumes d'AC/DC, des affiches de films de George Lucas et Francis Ford Coppola, ou encore des couvertures pour Time magazine. 

"An Ape Allegory" et Five O’clock Shadows in Disney-Dali Land, Todd Schorr
 (Spacejunk)

Autre oeuvre d'un "enfant terrible" à acquérir une très forte notoriété : la couverture du premier album des Guns'N'Roses, "Appetite for destruction" créée en 1987 par Robert Williams. Des millions de fans du groupe de hard rock découvrent le travail du peintre. L'imagerie "lowbrow" et "pop surréaliste" se démocratise ensuite en s'affichant notamment sur les vêtements de sports de glisse et en influençant l'univers du tatouage. De jeunes artistes français s'inscrivent aujourd'hui dans ces deux courants comme Odö et Nicolas Thomas.

Couverture de "Appetite for destruction", Guns'N'Roses
 (Geffen Records)


Présentation de l'exposition lors de la Biennale d'art contemporain de Lyon :

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