Laure Daviron et ses toiles au brou de noix à Chamalières
A Chamalières, l’AMAC expose les oeuvres de Laure Daviron. Entre couleurs organiques et encre de chine, elle laisse aller son imagination au gré de sa création. "Soul Jigsaw 2010-2015" réunit ses cinq premières années de peinture abstraite. A l'époque, c'était une véritable plongée dans l'inconnu pour cette artiste autodidacte guidée par l'amour de la peinture.
Reportage : V. Riffard / R. Thévenot / B. Ordas
Une artiste qui s'est forgée
Laure Daviron s’initie à la peinture à l’âge de 16 ans. Entre des études de philosophie et une vie active, elle touche à toutes les techniques de peinture (pastels secs, pastels gras, encre de chine, collages, huile, aquarelle, brou de noix) dans le but de trouver la sienne. Elle fréquente les "ateliers Beaux-Arts" de Paris de 1992 à 1995. Elle décide en 2009 de reprendre les pinceaux et s’installe à Clermont-Ferrand où elle suit des cours du soir à l’Ecole Supérieure d’Art. C’est grâce à sa tutrice Hélène Legrand, artiste peintre naturaliste, qu’elle apprend les méthodes de l’utilisation de l’huile et commence à s'intéresser à l'art abstrait.
L'humain sur la toile
Aujourd’hui, elle expose ses peintures au sein de l’Association Mouvement d’Art Contemporain. Le fil conducteur de la rétrospective est le travail réalisé en techniques mixtes avec au départ l’utilisation de l’eau. L’exposition est chronologique. Elle montre le cheminement parcouru par l’artiste durant cinq ans, avec, omniprésente, l’idée de la quête du sens. : "Ma trajectoire repose essentiellement sur la condition humaine. Les thèmes abordés le sont souvent de façon poétique ou métaphorique", explique Laure Daviron. C’est à l’AMAC qu’elle choisit d’exposer ses travaux. Au sujet de sa technique de création, elle ajoutera : "C’est une chorégraphie très simple qui se fait naturellement. C’est quelque chose qui s’opère comme une danse."
Véritable cheminement de création, son oeuvre est construite sur cette idée d’abstraction chère au cœur de l’artiste: "Je me suis tournée vers l’abstraction car j’avais besoin de sortir de la représentation. Cela est difficile et exigeant". Son combat s’effectue pendant des mois de peinture, jusqu’à ce que son tableau devienne ce qu'elle avait imaginé : "Il se passe comme un "cœur à cœur" fait de passion et de sensualité où mon travail est vivant. S’il ne me plaît pas, je continue jusqu’à l’ultime, jusqu’à ce que l’œuvre vive par elle-même", ajoute l’artiste.
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