Cet article date de plus de dix ans.
La Collection Lambert s'installe 6 mois dans l'ancienne prison d'Avignon
La collection Lambert invite les amateurs d'art contemporain à entrer dans un lieu peu habitué aux expositions. Dix ans après sa fermeture, la prison Sainte-Anne d'Avignon fait sauter ses verrous. Titre évocateur et énigmatique, "La disparition des Lucioles" propose un parcours de 250 oeuvres qui illuminent les cellules.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pour Eric Mézil, le directeur de la Collection Lambert, "ce lieu chargé d'histoire donne à la moindre oeuvre exposée une force qu'on n'imaginait pas au départ". Si la plupart des 250 oeuvres sont issues de la prestigieuse collection Lambert, une trentaine ont été réalisées spécialement pour l'exposition. Placées dans ce lieu de silence et de souffrance, elles dialoguent dans une ambiance quasi monacale.
Reportage : M.Boisseau / B.Jourdan / N.Thevenot Cette exposition évoque le thème de la solitude et de l'enfermement mais aussi de l'amour et du rêve. Murs défraichis, peinture qui s'écaille, la prison Sainte-Anne a été laissée en l’état depuis 2003. Avec cette déambulation artistique, chaque oeuvre devient une luciole, élément poétique à la douce lumière résistante, offrant au spectateur la possibilité d’un nouveau champ d’expérimentation.
Reportage : P. Fabrègues / V. Danger / E. Guez
Pourquoi "La disparition des Lucioles" ?
Au départ c'est le cinéaste italien Pier Paolo Pasolini qui a employé cette expression en évoquant la pollution qui mettait en péril la vie de ces petits insectes luminescents qui copulent la nuit, avant de mourir. Il y voyait un symbole, car "luciole" est aussi l'autre nom que l'on donne aux prostituées en Italie.
Lieu patrimonial emblématique de la ville, située derrière le Palais des Papes, cette prison désaffectée depuis 10 ans fut d'abord un hôpital psychiatrique, avant de servir de centre de transition de Juifs déportés à Auschwitz durant la seconde guerre mondiale. L'exposition aborde aussi cette histoire du bâtiment.
Reportage : M.Boisseau / B.Jourdan / N.Thevenot Cette exposition évoque le thème de la solitude et de l'enfermement mais aussi de l'amour et du rêve. Murs défraichis, peinture qui s'écaille, la prison Sainte-Anne a été laissée en l’état depuis 2003. Avec cette déambulation artistique, chaque oeuvre devient une luciole, élément poétique à la douce lumière résistante, offrant au spectateur la possibilité d’un nouveau champ d’expérimentation.
Reportage : P. Fabrègues / V. Danger / E. Guez
Pourquoi "La disparition des Lucioles" ?
Au départ c'est le cinéaste italien Pier Paolo Pasolini qui a employé cette expression en évoquant la pollution qui mettait en péril la vie de ces petits insectes luminescents qui copulent la nuit, avant de mourir. Il y voyait un symbole, car "luciole" est aussi l'autre nom que l'on donne aux prostituées en Italie.
Lieu patrimonial emblématique de la ville, située derrière le Palais des Papes, cette prison désaffectée depuis 10 ans fut d'abord un hôpital psychiatrique, avant de servir de centre de transition de Juifs déportés à Auschwitz durant la seconde guerre mondiale. L'exposition aborde aussi cette histoire du bâtiment.
D'autres expositions ont eu lieu dans des centres pénitenciers. On se souvient à Lyon de la prison Saint-Paul qui avait convié Ernest Pignon-Ernest et Georges Rousse à investir le lieu qui enferma de nombreux résistants.
"La disparition des Lucioles", à la Prison Sainte-Anne d'Avignon, du 18 mai au 25 novembre 2014.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.