"Géricault, des images de vie et de mort", au musée Schirn en Allemagne
Si M. Wedekind se défend de présenter un musée des horreurs, nombre des toiles présentées peuvent impressionner par la manière sans fard dont elles dépeignent une tête coupée ou un défunt -dont plusieurs portraits de Géricault sur son lit de mort.
L'exposition est divisée en 4 parties, non chronologiques : "Combats" -combat militaire avec des soldats chevauchant lors des campagnes napoléoniennes ou rentrant blessés et la tête basse, combat amoureux de corps entrelacés parfois avec violence ou combat social et colonial-; "Corps" -études anatomiques, muscles saillants-; "Têtes -d'humains ou de chevaux, vivants ou morts-; "Crises- sociales ou mentales.
Pour cette quatrième partie, le Schirn a réuni 4 des célèbres monomanes de Géricault: "Le monomaniaque du vol", "La monomane du jeu", "La monomane de l'envie" et "Le monomane du vol d'enfants". Des toiles qui, au diapason du changement du regard porté par la médecine sur la maladie mentale à partir du 19e siècle, présente des malades à visage humain et non plus "comme des bêtes grimaçantes", explique M. Wedekind.
Le travail de Géricault et de ses contemporains
Des photographies signées Henry Hering ou de Hugh Welch Diamond -les premières réalisées de malades mentaux- accompagnent les toiles de Géricault ainsi que des tableaux de Francisco de Goya ou John Hamilton Mortimer. Car la volonté de M. Wedekind a été de mettre le travail du Français mort prématurément en parallèle avec celui de ses contemporains plus ou moins proches, dans chaque partie de cette exposition qui présente aussi une étude de sa toile la plus célèbre, "Le Radeau de la Méduse", qui ne quitte pas Le Louvre.
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