Cet article date de plus de huit ans.
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découvrir nos newsletters (Nouvelle fenêtre)L’un est américain et photographe de guerre. Il a parcouru la Corée, la Palestine, l’Indochine ou encore l’Iran. Pour le magazine Life, il a rencontré Ghandi, Ava Gardner, Krouchtchev. L’autre était espagnol et reste un des plus grands artistes du XXe siècle. Il a peint les Demoiselles d’Avignon, Guernica et la Colombe de la paix. Et a fondé le mouvement cubiste.
David Douglas Dunkan et Pablo Picasso se lient d’amitié en 1956, après une visite imprévue du photographe à la villa La California du peintre, sur les hauteurs de Cannes. Sur les conseils de son ami Robert Capa, DDD sonne au portail de la villa et explique sa démarche. Quelques instants plus tard, il se retrouve dans la salle de bains du peintre et photographie Pablo Picasso hilare dans sa baignoire.
Dès lors, et jusqu’à la mort du peintre en 1973, le photographe partage la vie de Pablo Picasso, Françoise sa femme, et leurs deux enfants Claude et Paloma : « Habitué à évoluer discrètement sur les champs de bataille, j'arrivais à me faire oublier dans son atelier ou au sein de la famille », raconte David Duncan Douglas. Le texan avait fait modifier ses Leica au Japon pour qu’ils soient silencieux. Dans la villa, il possède sa propre chambre noire. David Duncan Douglas devient le portraitiste attitré de Picasso, le seul qui parvient à prendre des instantanés de la vie du génie : " Il ne m'a jamais demandé de faire une photo. "Vous photographiez, je peins", c'était la répartition des rôles. Il ne posait pas pour moi. Mais il n'a jamais non plus refusé une photo, jamais il n'a dit non".
Fruit d’une coopération européenne entre le musée de Roubaix, le musée Picasso de Malaga (Espagne) et le Kunstmuseum Pablo Picasso de Münster (Allemagne), l’exposition rassemble 157 clichés en noir et blanc. On y voit Pablo Picasso en plein travail, mais aussi dans des moments de détente. Il peint, sculpte, danse, sourit. Et les œuvres qu’il réalise dans ces photographies sont juste là, dans la même salle d’exposition. L’occasion de replacer le travail du maître cubiste dans son contexte de création. A 96 ans aujourd’hui, DDD reste humble. A propos de sa relation privilégiée avec celui qu’il appelle toujours « maestro », il dit : « I was the right guy for the right job » (J’étais le gars qu’il fallait pour ça).
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