Buraglio, la guerre intime à l'Historial de la Grande Guerre à Peronne
L'artiste s’intéresse de près aux guerres depuis plusieurs années, celle de sa petite enfance en 1939-1945, celle des blockhaus sur les plages de l’Atlantique, celle de Birdy un blessé, aux guerres qui marquent et blessent les hommes.
Depuis 2004, Pierre Buraglio travaille sur ses mémoires d’enfant pendant la période 1939-1945. Sous forme de portefeuilles d’estampes réalisées à partir de dessins, de photos, de mots et rehaussées à la main, il raconte des souvenirs issus de sa petite enfance, de la France pendant la guerre. « J1 » désigne les coupons de rationnement pour les plus jeunes enfants (catégorie J1) pendant la Seconde Guerre mondiale.
"Ce journal dessiné et collé, rehaussé de couleurs et de remarques écrites expose avec une grande subtilité ce que doit être une autobiographie : délibérer avec son passé, dans le morcellement et le collage de bribes de souvenirs familiaux, de fragments singuliers, retrouvés, rappelé, racontés" (extrait du texte d’Annette Becker pour l’exposition de J1 vol. 3 en 2010 à la Galerie C. Putman).
Une seconde partie de l’exposition expose les œuvres inédites réalisées par l’artiste lors de sa résidence durant l’année 2011 au musée et à proximité des champs de bataille, et à partir de la collection de l’Historial. Un choix de dessins de la collection de l’Historial est alors présenté en écho aux productions de Pierre Buraglio.
Buraglio, la guerre intime
Historial de la Grande Guerre
Peronne
Du 12 octobre 2011 au 12 mars 2012
Entrée libre
[ BIO ]
Pierre Buraglio est né en 1939 à Charenton, fils d’architecte, petit-fils et neveu de maçons italiens installés à Maisons- Alfort. Son œuvre du début des années 1960 à aujourd’hui passe sans cesse de l’abstraction à la figuration avec une pratique très importante du dessin et de l’estampe.
En 1959, il entre à l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris et en 1961 participe au Salon de la Jeune Peinture. Dans les années 1960, il développe des pratiques plastiques originales comme les « Recouvrements », « Agrafages », « Camouflages ». De 1968 à 1974, il a choisi d’être un peintre sans peinture, abandonnant le « métier » pour rejoindre ses camarades ouvriers à l’usine, puis recommence à peindre en 1974, avec les châssis, cadres et fenêtre. A partir de 1978, il revient à une pratique figurative du dessin avec les « Dessins d’après… ». Il expose régulièrement dans des musés en France et à l’étranger.
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