André Fougeron, peintre engagé jusque... dans le rugby
André Fougeron était un peintre autodidacte. Ouvrier métallurgiste, c'est en s'engageant politiquement qu'il commence à peindre, dans les années 30, pendant la guerre d'Espagne. Il devient progressivement le chef de fille d'un "nouveau réalisme français", et s'inscrit dans la continuité de la peinture d'histoire à vocation sociale, esquissant des scènes quotidienne, la vie des "petites gens".
Militant au Parti Communiste Français, il participe à sa propagande, tout en développant son art, en parallèle d'un Picasso aux idées proches. Alors que les musées internationaux d'art moderne s'intéressent à lui (à son ouverture, la Tate Modern lui consacre une salle entière), en France, il est progressivement dénigré, tandis que le communisme décline.
Antifasciste, anticolonialiste, ses oeuvres suivent ses idées. Des idées qui le poussent aussi à consacré une soixantaine de toiles, de dessins et de gravures au rugby, dont il aime l'esprit collectif et les mouvements. L'an dernier, la Piscine de Roubaix a consacré une rétrospective à l'ensemble de l'oeuvre du peintre disparu en 1998. Ses fils perpétuent sa mémoire en essayant d'organiser régulièrement des accrochages dans les musées, comme cette série à la Rochelle. L'un d'eux regrette "On ne l'a jamais jugé en tant que peintre, mais pour sa couleur politique".
Le reportage de Yann Salaün, Joël Bouchon, Nadine Pagnoux-Tourret :
L'exposition "André Fougeron et le rugby" est ouverte public au Musée des Beaux-Arts de La Rochelle jusqu'au 17 août 2015.
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