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Affaire Picasso : cinq ans de prison avec sursis requis contre les Le Guennec
Cinq ans de prison avec sursis ont été requis jeudi à l'encontre de l'ex-électricien Pierre Le Guennec et son épouse Danielle. Le couple est soupçonné du "recel" de 271 oeuvres de Picasso entreposées pendant 40 ans dans leur garage.
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Un délit "au préjudice de l'Humanité"
Leprocureur Laurent Robert a estimé, devant le tribunal correctionnel de Grasse, que "nous avons affaire à un délit particulier, au préjudice de l'Humanité", car "le monde entier a été privé pendant 40 ans de ces oeuvres". Il a également estimé que les époux Le Guennec avaient porté préjudice à "la confiance" et à "la mémoire" de Pablo Picasso.
Le couple soutient qu'il s'agit d'un cadeau
Le prévenu Pierre Le Guennec, sourcils froncés et expression perplexe durant tout le procès, essuie quelques larmes et se lève pour demander au président du tribunal Jean-Christophe Bruyère s'il est déjà condamné...
Le couple de septuagénaires soupçonné de "recel de biens provenant d'un vol" soutient mordicus que les 271 oeuvres entreposées dans un carton dans son garage durant 40 ans sont bien cadeau de Jacqueline, dernière épouse de Picasso, fait en 1971 ou 1972 dans son mas de Mougins.
Certain de leur "culpabilité", le procureur a néanmoins réclamé une peine "équilibrée"
Le procureur Robert a néanmoins appelé à une sanction "fruit de l'équilibre", en parlant de prévenus "totalement dépassés" et qui "n'ont pas gagné d'argent avec cette affaire". "On peut être d'honnêtes personnes au cours d'une vie et commettre une faute, un dérapage", a-t-il concédé.
Il a exprimé plus généralement "une certaine frustration de se dire qu'on ne connaîtra jamais la vérité", mais "une satisfaction d'en finir avec cette mystification qu'on a bien voulu propager pendant cinq ans".
"Jusqu'au bout, Pierre et Danielle Le Guennec ont nié les accusations reprochées", a-t-il noté. "Je n'ai aucun doute de la culpabilité des époux Le Guennec", a-t-il dit, en reprenant de nombreux témoignages du procès de trois jours.
L'hypothèse d'un don de l'artiste écartée
Il a notamment jugé que "la quantité des oeuvres est incompatible avec toute notion de don".
Dans les maisons de Pablo Picasso, "il y a des milliers d'oeuvres, il y en a partout, la disparition d'un carton n'est pas nécessairement remarquée", a estimé le procureur. Mercredi, plusieurs témoins avaient détruit toute hypothèse d'un don.
Toutefois, "aucun élément de l'enquête n'a permis de confondre l'auteur de ce ou ces vols", a-t-il rappelé. Il n'a en revanche pas commenté les spéculations des avocats de la partie civile décrivant Pierre le Guennec comme un pion manipulé par des marchands d'art peu scrupuleux, tentant d'écouler des oeuvres volées en grande quantité par son cousin, l'ex-chauffer de Picasso.
"Ma démonstration ne reposera pas sur des hypothèses, mais des certitudes", avait-il précisé d'emblée.
Leprocureur Laurent Robert a estimé, devant le tribunal correctionnel de Grasse, que "nous avons affaire à un délit particulier, au préjudice de l'Humanité", car "le monde entier a été privé pendant 40 ans de ces oeuvres". Il a également estimé que les époux Le Guennec avaient porté préjudice à "la confiance" et à "la mémoire" de Pablo Picasso.
Le couple soutient qu'il s'agit d'un cadeau
Le prévenu Pierre Le Guennec, sourcils froncés et expression perplexe durant tout le procès, essuie quelques larmes et se lève pour demander au président du tribunal Jean-Christophe Bruyère s'il est déjà condamné...
Le couple de septuagénaires soupçonné de "recel de biens provenant d'un vol" soutient mordicus que les 271 oeuvres entreposées dans un carton dans son garage durant 40 ans sont bien cadeau de Jacqueline, dernière épouse de Picasso, fait en 1971 ou 1972 dans son mas de Mougins.
Certain de leur "culpabilité", le procureur a néanmoins réclamé une peine "équilibrée"
Le procureur Robert a néanmoins appelé à une sanction "fruit de l'équilibre", en parlant de prévenus "totalement dépassés" et qui "n'ont pas gagné d'argent avec cette affaire". "On peut être d'honnêtes personnes au cours d'une vie et commettre une faute, un dérapage", a-t-il concédé.
Il a exprimé plus généralement "une certaine frustration de se dire qu'on ne connaîtra jamais la vérité", mais "une satisfaction d'en finir avec cette mystification qu'on a bien voulu propager pendant cinq ans".
"Jusqu'au bout, Pierre et Danielle Le Guennec ont nié les accusations reprochées", a-t-il noté. "Je n'ai aucun doute de la culpabilité des époux Le Guennec", a-t-il dit, en reprenant de nombreux témoignages du procès de trois jours.
L'hypothèse d'un don de l'artiste écartée
Il a notamment jugé que "la quantité des oeuvres est incompatible avec toute notion de don".
Dans les maisons de Pablo Picasso, "il y a des milliers d'oeuvres, il y en a partout, la disparition d'un carton n'est pas nécessairement remarquée", a estimé le procureur. Mercredi, plusieurs témoins avaient détruit toute hypothèse d'un don.
Toutefois, "aucun élément de l'enquête n'a permis de confondre l'auteur de ce ou ces vols", a-t-il rappelé. Il n'a en revanche pas commenté les spéculations des avocats de la partie civile décrivant Pierre le Guennec comme un pion manipulé par des marchands d'art peu scrupuleux, tentant d'écouler des oeuvres volées en grande quantité par son cousin, l'ex-chauffer de Picasso.
"Ma démonstration ne reposera pas sur des hypothèses, mais des certitudes", avait-il précisé d'emblée.
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