Paul Bony et Adeline Hébert-Stevens, maîtres verriers de la Reconstruction dans la Manche
Après la guerre, ce couple de fameux maîtres verriers parisiens participe à sa manière à l’effort de reconstruction en réalisant des centaines de vitraux pour les églises de la Manche endommagées par les bombardements. Des œuvres d’art à part entière présentées au château de Flamanville jusqu’au 23 septembre.
En tout ce sont près de 500 vitraux de Paul Bony et Adeline Hébert-Stevens qui habillent des églises de la Manche. Dans les années 50 et 60, le couple d’artistes fait de ce coin de Normandie son laboratoire au service du renouveau de l'art sacré, avec la ferme intention de redonner ses lettres de noblesses au vitrail. Un travail de rénovation entamé avant la guerre par les parents d’Adeline, Jean Hébert-Stevens et Pauline Peugniez également peintres et maîtres verriers.
Avec Matisse, Chagall, Braque ...
Comme le souligne Emmanuelle Lemesle de l’association 3Angles qui organise cette exposition, ces artistes ont eu à cœur de remettre le vitrail à la hauteur d’une œuvre d’art, et non plus comme simple décoration. Ils ont même eu l’idée d’impliquer des peintres comme Matisse, Chagall, Braque ou encore Rouault.
Reportage : S. Rouil / M. Tregouet / V. Potel
Entre peinture et vitrail
Tombé amoureux du petit port de pêche de Diélette à Flamanville, Paul Bony acquiert dans les années 50 une maison avec vue sur la mer. C’est ici que le verrier s’adonnera à une autre passion, la peinture. L’exposition propose de découvrir pour la première fois ses œuvres qui reflètent bien le lien fort qu’il entretenait avec la presqu’ile du Cotentin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.