Reportage : Eléonore Duplay, Jean-Marc Lalier et Sylvie Huc Les zombies sont un héritage du vaudou haïtien. Littéralement, zombie en créole signifie revenant ou esprit. Mais si à Haïti ils désignent des êtres devenus esclaves d’esprits dominateurs ayant perdu toute forme d’humanité à la suite de sortilèges, ils peuvent en Occident désigner des êtres sortis tout droit de la tombe. Physiquement, ils ressemblent à des cadavres ; psychiquement, ils sont dépourvus de langage structuré ou de conscience. Mais les zombies sont différents des vampires à l’apparence souvent normale et des fantômes ectoplasmiques. (France 3 / Culturebox) Si ces manifestations étranges et sanguinolentes permettent toutes formes d’improvisation sur l’apparence (on ne sait jamais très bien à quoi ressemble un cadavre…), elles peuvent aussi plus sérieusement cacher une réflexion sur la façon dont chacun peu réagir face à des situations extrêmes et angoissantes. (France 3 / Culturebox) Les Zombies ou morts-vivants ont quitté la tradition rituelle vaudou notamment à partir de 1968 avec le film-culte de Georges Romero "La nuit des morts-vivants" qui allait précéder une saga et de nombreux avatars.Par la suite, cette pseudo mythologie a donné lieu à toute une production aussi bien littéraire (romans ou BD) que cinématographique.Au fond, montrer l’effrayant, se parer des horreurs du tombeau, n’est-ce pas le meilleur moyen de domestiquer la mort, la plus ancienne angoisse de l’Humanité, pour mieux l’affronter ? (France 3 / Culturebox)